Le 26 novembre, nous serons appelés aux urnes afin de nous prononcer sur l’initiative pour l’élection du Conseil communal par la population. En tant que citoyennes et citoyens de notre commune, nous soutiendrons ce texte plein de bon sens. Nous vivons dans un pays démocratique – le plus démocratique du monde – il n’est donc pas logique que nous déléguions l’élection de nos dirigeants communaux au Conseil général. D’aucuns nous répondront toutefois que la pratique est identique lors de l’élection du Conseil fédéral ; certes, à ceci près que l’Assemblée fédérale, elle, respecte la concordance des forces politiques au moyen de la « formule magique », ce qui n’est pas le cas dans notre commune. L’élection de l’exécutif communal n’est donc pas pleinement représentative de la volonté des électrices et des électeurs ici à Val-de-Travers.

À la lecture de la montée aux barricades de M. Kleiner contre l’initiative pour l’élection du Conseil communal par la population dans l’édition du Courrier du Val-de-Travers hebdo de la semaine dernière, je me sens contraint d’apporter une réponse à ce texte faussement accusateur, qui traite « d’opportunistes » ceux qui ne veulent que donner du choix à la population. Une rhétorique si agressive va bien souvent de pair avec une peur sous-jacente ; doit-on y voir ici une peur inavouée du Souverain chez l’auteur de la lettre ?

Sans lien commun, l’UDC et Agora ont choisi d’unir leurs forces pour modifier le règlement communal en matière d’élection du Conseil communal de la Commune de Val-de-Travers, au prétexte de « + de démocratie ». Ne soyons pas dupes, il s’agit de populisme. Au prétexte d’« offrir » à la population le droit d’élire l’exécutif, les initiants omettent de dire qu’ils enlèvent cette compétence au législatif. Or, aujourd’hui, ce dernier est justement élu par le peuple pour le représenter. Il détient ainsi un rôle central dans le choix des candidats à l’exécutif.