Santé publique à Val-de-Travers
Dépôt d’un projet de loi
L’histoire de la santé publique à Val-de-Travers est longue et souvent douloureuse… Nous, habitants du Vallon, avons l’impression qu’on nous « grignote » petit à petit les possibilités de nous faire soigner dans notre région.
Le dernier exemple en date est la réduction du service des urgences à la policlinique de Couvet pendant les mois d’été, reconduite jusqu’à la fin septembre.
À chaque fois, la population de Val-de-Travers se fait du souci par rapport à une sorte de fermeture annoncée. Et à chaque fois, le Conseil d’État nous fait des promesses pour nous rassurer.
La saga a commencé en 1999, quelques années après l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur l’assurance maladie (LaMal). C’est à ce moment-là que le Canton a commencé le travail de regroupement et centralisation de ses hôpitaux. Il y a bientôt 25 ans…
Et depuis, nous avons le sentiment (fondé) d’être les parents pauvres du canton en ce qui concerne les soins de santé. Le service de santé publique à notre disposition se réduit comme peau de chagrin, ce qui contribue sans doute à diminuer l’attractivité de notre région.
Nous savons que les promesses s’envolent avec le vent si elles ne sont pas inscrites dans une loi. C’est pourquoi nous sommes allés chercher ce qui nous est dévolu dans la loi RHNe. La seule mention qui est faite de Val-de-Travers dans cette loi se trouve dans l’article 4, alinéa 3, qui dit que RHNe « déploie ses activités au moins dans les régions du Littoral neuchâtelois, des Montagnes neuchâteloises et du Val-de-Travers ». « Déployer ses activités » nous a semblé un bien maigre engagement.
Nous venons donc de déposer un projet de loi au Grand Conseil avec notre groupe de députés (VertPOP). Nous demandons à nos autorités de compléter l’article 4 de la loi RHNe avec un quatrième alinéa comme suit :
4. Il doit garantir dans chacune des régions un centre offrant des soins de premier secours et ambulatoires, accessible en transports publics. Des urgences sont disponibles 24 heures sur 24. L’État financera au besoin cette prestation.
Voilà. Nous sommes très contents d’avoir pu déposer cet objet avec le soutien de notre groupe au parlement. Ce n’est qu’un début, des débats suivront et l’objet devra être traité en Commission santé. Nous nous attaquons à un sujet très très délicat et les discussions seront nombreuses (et peut-être houleuses !). Mais nous trouvons indispensable que les prestations dont les habitants du canton sont en mesure de bénéficier soient inscrites dans la loi – et les Vallonniers sont des habitants du canton, pardi !
Pour la section Val-de-Travers du Parti ouvrier populaire, Jean-Noël Bovard, Adriana Ioset et Philippe Vaucher, conseillers généraux
Pour toute communication : Adriana Ioset, Adriana.Ioset.GC@ne.ch, 077 422 22 28.