À l’ombre d’une allée arborée
Il n’y a pas beaucoup de choses qui poussent en cette saison aux bords de l’Areuse, donc imaginez ma surprise de trouver des pancartes de nos autorités nous informant que l’abattage des arbres reprendra bientôt. Vu la situation climatique et spécialement la chaleur de nos étés, j’aurais imaginé que l’importance actuelle était de préserver l’ombre plutôt que de l’enlever.
Si vous avez la chance de vous promener sur la rive nord depuis Travers jusqu’au pont ferroviaire de La Presta, vous apprécierez, en été, l’allée d’arbres qui nous enveloppe dans sa fraîcheur bienfaisante. Et voilà que le service des Ponts et Chaussées de notre canton propose d’abattre ces mêmes arbres qui, grâce à leur hauteur, sont seuls à nous protéger des rayons du soleil.
Rassurez-vous, je ne suis pas parmi ceux qui étreignent les feuillus, au contraire, je suis fier que le jardinage forestier se pratique dans nos forêts. Dans cet esprit, la préservation de l’humidité, la fraîcheur et l’ombre, à l’aide des hautes cimes, sont des critères majeurs pour un environnement sain.
Si le service des Ponts et Chaussées veut vraiment nous protéger des dangers de la nature, je suggère qu’il consacre un moment au drainage du chemin des berges de l’Areuse au sud de Travers, qui devient une patinoire quand l’eau de pluie gèle.
Richard Wilson, Travers