Un superbe alignement de planètes !
Marianne et Pierre-Alain Rohrer
« Dans la vie, il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ! » Paul Eluard
Carte d’identité
Carte d’identité
Nom: Rohrer
Prénoms: Marianne et Pierre-Alain
Nés le: Marianne, le 14 mai 1964 à Zurich – Pierre-Alain, le 12 octobre 1962 à Neuchâtel
Parents de: Julie, 1993 et Sophie, 1996
Profession: Restaurateurs
Domicile: Môtiers
Parler de Marianne et Pierre-Alain Rohrer, personnages publics s’il en est, c’est enfoncer des portes ouvertes ou présenter la face cachée de la lune ! Nous avons choisi cette seconde option, tant cette partie invisible est riche d’amitié, d’amour et de passion, tant elle est jalonnée d’anecdotes, le plus souvent déterminantes dans leur parcours de vie. Quant à la partie visible, c’est bien sûr le travail qui est prôné !
Enfances
Enfances
Lorsque Marianne naît à Zurich et grandit à Oberwinterthur, cadette d’une fratrie de trois filles, Pierre-Alain a deux ans, lui aussi cadet d’un frère et d’une sœur aînés. Il grandit dans le quartier de Fontaine-André, lieu idéal pour vivre une enfance radieuse :
À proximité de la Roche de l’Ermitage, des rochers à escalader, des cabanes en forêt, des jeux dans la cour !
Marianne évoque une enfance heureuse au sein d’une famille très unie :
On faisait plein de choses, du jardin, de la marche, des cabanes en montagne, du ski, du vélo, du camping… !
Quant à Pierre-Alain, des parents à la tête de la boucherie familiale :
Une vie de commerce, on participait aux livraisons, on faisait les sandwiches avant de partir à l’école !
De sa scolarité au collège de la Promenade puis aux Terreaux, Pierre-Alain se souvient de Jean-Michel Delbrouck en particulier. Pas de hasard lorsque Pierre-Alain, au terme de sa scolarité obligatoire, s’oriente vers un apprentissage de boucher. Quant à Marianne, son choix est fait :
Je serai cuisinière !
lance-t-elle à ses parents pas d’accord :
Mes parents ne voulaient pas me voir dans une cuisine… Finalement, ils ont accepté à condition que je fasse l’école hôtelière ensuite !
Marianne se souvient de son premier stage, dans un hôtel dans lequel elle passe une semaine pleine à faire des nettoyages. Le second stage se passera mieux et c’est donc sans souci qu’elle obtient, trois ans plus tard, son CFC de cuisinière, avant de s’en aller à Lucerne, en 1988, en chambre chez une vieille tante, pour entamer son deuxième parcours professionnel, entrecoupé de stages, notamment à Verbier…
La rencontre
La rencontre
La Boucherie Rohrer arrivant en fin de bail à Neuchâtel, Pierre-Alain prend les rênes de son autonomie et s’en va en Valais, à Verbier.
C’était le boucher d’en face !
lance Marianne avec son rire franc et sonore, ajoutant :
Nous sommes devenus les meilleurs amis du monde, cinq années durant, on a beaucoup discuté, partagé nos joies et nos chagrins au point où nos parents respectifs se connaissaient fort bien !
Un jour de 1990, la maman de Pierre-Alain appelle ce dernier :
Les Six-Communes vont fermer !
à quoi Pierre-Alain rétorque :
Que veux-tu que je vienne faire au Val-de-Travers ?
Pourtant, tant Pierre-Alain que Marianne connaissent la région. Ils s’interrogent :
Avec qui ? T’as une copine ?
Mais non, on y va ensemble !
L’idée fait son nid, le président de commune d’alors, Louis Bourquin, les convainc. En hiver 1990, c’est le départ d’une vie commune, pas seulement professionnelle, mais privée également… Au printemps 1991, début d’une exploitation difficile, dans un bâtiment vétuste et des locaux inexploitables :
On faisait huit menus par jour et on en mangeait deux !
Et cette belle anecdote de la nuit du 30 mai au 1er juin, suivi de la séance du Conseil général :
Nuit outre, le lendemain matin, l’Abbaye de Môtiers, le soir le bal ! Le dimanche matin, je sors et je découvre les membres du Ski-Club de Môtiers qui attendent pour boire le café ! Je suis remonté vers Marianne et je lui ai dit : Ils sont fous, de véritables Gaulois, ils font les 3 x 8 !
En 1992, c’est le mariage, ainsi commenté par Marianne :
Une vie aux Six-Communes ne pouvait qu’aboutir à un heureux mariage !
Pour preuves, les naissances de Julie en 1993 et de Sophie en 1996.
Détour par les « hauts »
Détour par les « hauts »
Les préparatifs du mariage vont bon train :
Toutes les sociétés sont invitées, on attend environ 200 personnes !
Préparatifs ternis par le décès du grand-père de Marianne :
À quelques jours de cet heureux événement, on a ressenti le besoin d’évacuer, de nous vider la tête. Marche à Chasseron, un lundi du mois de septembre… Tables empilées sur la terrasse, on demande si on peut boire un verre ! Un bâtiment flambant neuf, un potentiel immense ! à exploiter…
Un véritable coup de cœur mais comment annoncer cela à Louis ? Sa réponse tombe comme un soulagement :
Comme je vous comprends !
Bref, l’aventure à Chasseron dure six années. Extraordinaire histoire jusqu’à ce que la saisonnalité du travail et surtout la scolarité de leurs filles deviennent une entrave à leur équilibre. Nouveau heureux hasard, en 1999, la S.I. Les Six-Communes, après restauration des lieux, met au concours la gestion du restaurant. Ni une ni deux, c’est le retour au Vallon ! Et Marianne de conclure l’anecdote :
Au Val-de-Travers, ou bien vous y restez trois mois, ou vous y faites votre vie !
Regards extérieurs
Regards extérieurs
Témoin de mariage de Marianne, Adrienne Cand évoque le lien de forte amitié noué entre les deux :
Marianne et Pierre-Alain sont des amis importants pour nous ! Des gens chaleureux sur lesquels on peut compter. Quelle générosité de cœur chez eux ! Et surtout, très très professionnels !
Claude Baeschler vit à Onnens, il connaît Pierre-Alain depuis longtemps :
1er jour de l’école de recrues à Lausanne, on constate que l’on est du même jour et de la même année. ça marque une vie ! Il est resté un grand pote. Le jour de mes 20 ans, il était sur le quai de la gare pour m’accueillir avec une bouteille de 1962 ! Pierrot, c’est la force tranquille, fidèle en amitié, généreux, respectueux, il aime les gens et surtout il est resté simple. Très professionnels, des gens de conviction, des citadins en campagne !
Une vie ensemble
Une vie ensemble
Nous sommes frein et accélérateur !
C’est le mot de conclusion de Marianne. Superbe complémentarité en effet, avec une belle qualité en guise de point commun :
Je crois que nous avons su demeurer humbles !
Si l’on excepte la passion de Pierre-Alain pour la course à pied – un exploit lors du marathon de Berlin –, tous les deux additionnent les points communs : un professionnalisme exacerbé, un sens de l’accueil aiguisé, une même passion pour la famille, et toujours ce plaisir de se retrouver chez eux. à ces indispensables qualités, synonymes de réussite professionnelle, impossible de ne pas ajouter le travail. Un énorme volume de travail accompli en duo, autre qualité rare. En affichant en permanence le même sourire, même par « mauvais temps » comme cette période actuelle qui rend l’exercice du métier très compliqué. Marianne et Pierre-Alain ont permis au Val-de-Travers, comme quelques autres, de se faire connaître loin à la ronde. Ils auront été des ambassadeurs exemplaires.