Soupe, bonnets et renards

« Honnêtement, on ne peut pas se plaindre. L’année dernière, nous avons tenu toute la journée sous la pluie. » L’eau a beau être un élément primordial dans l’environnement du pompier, il en est pas moins content quand il peut s’en passer. C’est particulièrement vrai lors de la journée du Téléthon, organisée simultanément dans les villages de Travers, Fleurier, Couvet et Les Bayards cette année.

Soupe aux pois de chez Bohren

Sur les quatre stands du SDIS Valtra, des peluches étaient en vente. Des habitants avaient également joué le jeu en préparant des gâteaux et autres viennoiseries pour agrémenter le thé chaud ou le vin chaud de circonstance. Dans certains villages, comme à Couvet, il était aussi possible de manger à l’abri dans le hangar des pompiers. De la soupe aux pois de la boucherie Bohren était proposée. Et l’opération a ma foi pas mal fonctionné. Dans les rues covassonnes, aussi marquées par l’événement « Les commerçants fêtent l’Avent », le passage s’est fait par vagues successives entre 8 h et 16 h.

Le premier renard « part » à 8 h 30

Le premier renard a trouvé un nouveau foyer à 8 h 30 et le premier bol de soupe a été servi à 11 h. Eh oui, il y a des « mange tôt ». Il y a aussi des personnes qui savent ce qu’elles veulent… ou pas trop : « Allez bien au fond de la marmite que ce soit bon chaud. Mais pas trop, pas que je me brûle. Touillez bien la soupe s’il vous plaît mais pas trop, pas que ça fasse remonter trop de graille. » Bol après bol, les quarante-cinq litres de soupe prévus se sont petit à petit évaporés. Certains pompiers expérimentés, tel Kevin Brocard, se souviennent qu’ils ont prolongé le plaisir jusqu’à 18 heures certaines années.

Quelque 6000 francs récoltés

Le froid a rappelé les habitants chez eux plus tôt cette fois-ci. Mais la générosité régnait malgré tout dans les rues du Val-de-Travers. Les becs ont fini par dégeler, si vous préférez. Le stand de Travers a terminé la journée sur un beau bénéfice de 2022 francs (ça ne s’invente pas). Couvet (1501), Fleurier (1350) et Les Bayards (930, un record si on ne tient pas compte des années où de la raclette était servie selon les souvenirs de Cédric Matthey) ont également rencontré leur petit succès. Pour un total de 5803 francs récoltés. Si on y ajoute les 191 francs réunis par le club de pétanque « La bleue », on atteint les 6000 francs. Si le renard dit que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute », ce n’est pas de trop de dire bravo et merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette collecte.

Kevin Vaucher