Ouverture de la pêche
Le plus jeune remporte le concours
Après une absence prolongée en raison de la pandémie, le traditionnel concours de pêche du 1er mars a repris vie. Ce fut un petit redémarrage (huit participants) avec peu, pour ne pas dire très peu de poissons. Résultat des courses, quatre sont revenus bredouilles, trois ne se sont pas présentés à la pesée (donc sans doute bredouilles aussi) et seul Maël Vaucher (9 ans) a déposé une truite sur la balance. Le jeune Vallonnier remporte donc le concours 2023.
Après des mois d’abstinence, les pêcheurs étaient attendus en bord de lit des cours d’eau à partir de 7 heures. Bien qu’il soit rentré un peu tard le soir d’avant (match du CP Fleurier oblige), le jeune Maël Vaucher était prêt à lancer à 7 heures précises. C’est dans le Buttes qu’il a tenté sa chance, avec son papa Loïc et son grand-père Claude.
26 minutes ont suffi !
Et croyez-le ou non, à 7 h 26, il a sorti sa première truite fario. Le garde-pêche passait au même moment et c’est donc la première prise qui a été comptabilisée en cette journée de 1er mars. Elle mesurait 31 centimètres et pesait 262 grammes. Et après, plus rien ! La faute à… la bise à en croire Jean-Blaise Calame. « On dit que la bise signe la mort du pêcheur. Il n’y a aucun insecte et aucune larve et le poisson ne sort pas puisqu’il n’a rien à manger. En plus, il y a peu d’eau et elle est très claire. Du coup, ils voient arriver les pêcheurs en bord de rivière et ils se planquent. »
Les poissons vous ont à l’œil
Son fils Toni, président des pêcheurs de la Haute-Areuse, confirme : « Les poissons ont une excellente vue. Ils observent beaucoup et ils s’observent entre eux également. Si vous pêchez à la mouche et que vous attrapez deux poissons à la suite, les autres vont comprendre qu’il y a quelque chose de louche avec cette mouche et ils vont l’ignorer par exemple. » Pas de bol pour Toni Calame cette fois, il a sorti trois poissons de l’eau mais ce n’était pas « les bons ». «Il s’agissait de trois ombres et on ne peut pas les pêcher avant le deuxième dimanche du mois de mai pour des questions de reproduction. »
Raréfaction du poisson et météo défavorable
Malgré ces touches, son constat est implacable : « Déjà qu’il n’y a plus beaucoup de poissons, la météo du jour ne nous a pas aidés. » Il avance plusieurs raisons à cette raréfaction des poissons dans l’Areuse et ses affluents. « Les micro polluants transportés depuis les steps (qui ne filtraient pas les micro polluants à l’époque) ont rendu une partie des poissons hermaphrodites et ont conduit à une baisse de la reproduction naturelle. Il y a aussi eu une sur-canalisation de la rivière, la multiplication des prédateurs (harles bièvres et cormoran en tête) et le déplacement de la pisciculture cantonale de Môtiers à Colombier. »
Et pour fêter ça : des tripes !
Un choix qu’il a du mal à comprendre. « Pour moi, c’était une mauvaise idée car cela a rejailli négativement sur le rempoissonnement. » Le jeune Maël Vaucher était bien loin de toutes ces préoccupations : « Je me réjouis de ce soir (mercredi soir) car je vais recevoir mon prix (des bons au magasin de pêche de Couvet) lors du repas organisé par la société », s’impatientait-il déjà. Évidemment, au menu, il y avait… des tripes !
Résultats du concours 2023
1. Maël Vaucher (1 poisson); 2. Claude Vaucher (0); 3. Toni Calame (0), 4. Jean-Blaise Calame (0); 5. Ramiro Teixeira (0). Les rangs 2 à 5 ont été établis par tirage au sort.
Kevin Vaucher