Olivier Loup
La liberté d’être et de faire !
« La liberté, c’est la faculté de savoir choisir ses contraintes »
Jean-Louis Barrault
Rien, Olivier ne fait rien à moitié ! Même lorsqu’il se rend à La Tanière, en fin de journée, à l’heure de l’apéro, c’est du sérieux. à notre proposition de consacrer un chapitre du grand livre de La Vie au Vallon, Olivier s’est d’abord tourné vers les siens, pour leur demander leur avis. Ce n’est après seulement qu’il a accepté… Avec réserve :
Tu penses vraiment que j’appartiens à cette catégorie de personnes ? …
Carte d’identité
Carte d’identité
Nom: Loup
Prénom: Olivier
Né le 31 décembre 1956
Profession: Maçon
état civil: Divorcé, père de Samuel, Valérie et Mérette, grand-père de Léana, Oscar et Zélie
Domicile: Môtiers
Enfance et adolescence
Enfance et adolescence
Môtisan d’abord et avant tout… Né à Môtiers, une sœur et un frère cadets, ses parents sont des gens connus et engagés dans la vie du village. Olivier fréquente l’école primaire à Môtiers durant six années. à Môtiers, il se souvient de Raymond Berthoud et, à Fleurier, de Gérard Hiltbrandt : « Il était dur, parfois même un peu mauvais, mais c’était un passionné, j’ai aimé ! ». Les deux années suivantes se déroulent à Fleurier puis, la dernière à Couvet :
Chez M. Jeanneret, dit « Coin Coin »… Les trajets en vélomoteur, par n’importe quelles conditions météorologiques, les horaires de train ne convenaient pas, personne n’a bronché ! Une autre époque que maintenant !
D’ailleurs, lors de l’un de ses trajets, à la suggestion du professeur : « équipez-vous en circonstance ! », Olivier était venu à l’école en palmes et masque de plongée…
Une enfance heureuse : « à Môtiers, on était une sacrée équipe ! Le mercredi, à la forêt et le hockey sur terre sur la place de la gare, en hiver le hockey sur glace à la pisciculture ! J’ai fait de la gymnastique, un peu de fanfare, j’étais tambour mais dès que j’ai reçu mon uniforme, j’ai arrêté ! L’Union cadette de 8 à 17 ans… Et du football, jusqu’à 33 ans ! ». De l’éducation formidable reçue de ses parents, Olivier l’évoque ainsi
Je ne suis jamais parti en vacances avec mes parents. Je suis toujours allé en colonie… Mon père, c’était la nature et les bouquins. Il gueulait bien de temps en temps mais jamais méchant ! Ma mère, toujours calme et pleine de respect !
Une belle aventure, au temps de l’adolescence :
Je suis le fondateur, avec Rémi Rota, Pascal Schneeberger et Max Vautravers, du FPLM – Front Populaire de Libération de Môtiers – ! Un peu comme la République Autonome du Val-de-Travers en 1998 !
Son enfance et son pays
Son enfance et son pays
On n’est pas de son pays, on est de son enfance !
Chacun de nous peut s’interroger sur la véracité du mot de Saint-Exupéry. Olivier Loup confirme et infirme le propos de l’écrivain-aviateur. Car lorsqu’il évoque ses parents, les visites de musées avec son père, grand amoureux de J.-J. Rousseau et fondateur du Musée, les rencontres avec Jean Métellus, poète et écrivain haïtien, il est bien de son enfance.
De la même manière, lorsqu’Olivier décrit son village natal, ses forêts et sa grotte, il est bien de son pays également. Mais Olivier, c’est bien davantage ! C’est un homme sur lequel on peut compter, droit et fiable, fier de ses enfants, fidèle en amitié, ouvert à la rencontre. Mais il est surtout un homme libre… « C’est devant le mur que l’on reconnaît le maçon ! » dit l’adage. Observer Olivier devant le mur avant d’entreprendre sa rénovation, il n’est plus seulement artisan, il devient artiste et philosophe.
Le choix du métier
Le choix du métier
à 15 ans, Olivier Loup ne sait pas trop bien quoi faire :
Mon père voulait m’envoyer à Paris pour apprendre tailleur de pierres dans les cathédrales, ça m’embêtait de quitter les copains, j’ai dit non !
À cette période, de nombreux copains d’Olivier entreprennent un apprentissage de maçon. C’est la voie qu’il choisit de prendre, au terme de l’année « longue » de sa scolarité. Hélas, un accident vient perturber son début d’apprentissage qu’il démarre un mois après tout le monde au sein de l’entreprise Madlinger & Challandes à Neuchâtel :
Des journées de plus de 10 heures. Je descendais avec le premier train et je remontais avec celui de 20h !
Olivier obtient son CFC de maçon en 1975, au terme de ses trois années d’apprentissage. Arrive le temps de l’armée :
Dix-huit jours ont suffi pour me faire comprendre qu’il fallait que je me dégage de tout ça ! Je ne suis pas contre l’armée mais on ne parviendra jamais à me faire faire des conneries !
Olivier est engagé par une entreprise de Bevaix :
Deux années magnifiques, au sein de l’entreprise Gigi !
Gagné par l’ennui du Vallon, il choisit de remonter et est engagé dans plusieurs entreprises, dont celle de Pascal Schneeberger à Môtiers. Survient le choix personnel de vie, choix cher à Olivier, la liberté :
Avec la suppression des primes d’entreprises, en hiver, les patrons étaient condamnés à nous licencier pour nous réengager quelques semaines plus tard. C’était donc le chômage ! Je n’ai pas accepté ce statut !
Olivier Loup choisit donc de se mettre « à son compte ». Il collabore toutefois avec son collègue et ami Raymond Cuany, lui également indépendant, puis après le décès de ce dernier, il œuvre seul avec quelques collaborations avec d’autres artisans.
La vie familiale
La vie familiale
Lorsque l’on demande à Olivier de se décrire, il avance trois adjectifs qui résument fort bien sa personnalité :
Optimiste, jusqu’au-boutiste, modeste !
De son union avec Sylviane, il aura deux enfants et trois petits-enfants : Léana, Oscar et Zélie. Avec Christelle, connue en 2003, naît Mérette en 2007. Olivier demeure un être libre qui a un sens aigu de la famille. Ainsi, fort de la succession familiale qui régit les règles de la Noble corporation de l’Abbaye – Société du Prix des Mousquetaires de Môtiers, il en assume le « titre », avec fierté. Une « Abbaye » dont il a présidé le comité un certain temps et a été élu capitaine.
Outre cette activité, en 1978, Olivier Loup reprend les rênes du FC Môtiers dont il sera chef du matériel, responsable du terrain et joueur :
J’étais un joueur crocheur !
Aujourd’hui, il est heureux de participer, tous les deux ans, au voyage organisé par les vétérans.
À côté de ces activités, en véritable « capricorne » qu’il est, Olivier Loup a toujours été attiré par la grotte de Môtiers :
Je la connais comme ma poche ! J’aime le monde souterrain… J’y suis donc allé des dizaines de fois !
Môtiers et le Val-de-Travers
Môtiers et le Val-de-Travers
À Môtiers, je me sens tranquille, je suis chez moi …
Et d’ajouter :
Môtiers, c’est une âme, c’est un tout, la forêt, la rivière, les pierres, les champs… Les gens ! Môtiers m’a formé, a fait ce que je suis !
En osmose avec le Val-de-Travers, Olivier avoue « devoir » y vivre. Cependant, jamais il n’a craint le processus de fusion :
L’identité villageoise ? Mais non, rien n’a changé. Môtiers demeure Môtiers…
Regards extérieurs
Regards extérieurs
Ses amis, copains d’école d’abord, pourraient écrire un livre à propos de leur pote « Olivier »…
C’est un Loup, quoi ! Complètement abracadabrant, comme son père…
À quoi Rémi Rota ajoute immédiatement :
Marginal mais adorable, avec des idées bien spéciales, il est capable de parler une journée entière de la rotondité de la Terre !
Son ami Jean-Claude Mazzoleni le décrit ainsi :
Olivier, c’est un super bon type, un gars de bon service, avec qui on a beaucoup ri !
Et de conclure ainsi :
C’est un Loup !
, rejoignant son ami Rémi.