L’Union, société philanthropique suisse
Inside Val : une société secrète, devenue discrète
Cette fois, le compte à rebours a commencé pour l’Union ! Nous voilà à quelques heures du grand jour. Ce dimanche, 300 « philanthropes » de toute la Suisse, et 426 personnes au total, sont attendues pour l’assemblée générale nationale et le grand banquet qui s’en suivra. Ce sera peut-être bien le plus grand rassemblement de « bons types » de toute la Suisse. Fidèles à leur promesse unionique de rechercher le Vrai et de faire le Bien, ils remettront à cette occasion un chèque de 25’000 francs à l’association vallonnière du Panier Solidaire. Le Courrier est au cœur de l’événement !
Ce 2 septembre, les intrus avaient plutôt intérêt à ne pas s’aventurer devant le chalet du ski-club. Les fusils « mousqueton 11 » étaient de sortie, tout comme les canons de la Batterie 13 (1 tonne) et de la Batterie 14 (350 kilos). « C’est 250 grammes de poudre par coup et 16 tonnes de poussée dans le canon », relevait Damien Walther. Le trentenaire de La Côte-aux-Fées a intégré la bande à Roland Fatton en 2007, lors des commémorations autour de l’épisode des Bourbaki. Arrivé en simple renfort, il est aujourd’hui le vice-président de la troupe. Cette commémoration, comme la Marche du 1er mars, se déroulent en hiver. On est particulièrement contents de porter nos lourds uniformes d’ordonnance de 1898 à ce moment-là », lâche-t-il, baigné par le soleil.
Alors, ces uniformes, ça se porte ?
Doit-on en déduire que cet uniforme est moins approprié pour les journées estivales comme ce 2 septembre ? « C’est supportable », dit-il en rigolant, le front perlé de sueur. Compris ! Roland Fatton se trouve à un pas de nous, il ne faudrait pas le mettre en rogne pour la journée. Pas d’inquiétude, il arbore un grand sourire au moment où arrivent ses invités de marque. Le colonel Jacques de Chambrier, le conseiller communal Bennoît Simon-Vermot (sans oublier son fils, pamirs sur les oreilles) et le conseiller d’état Alain Ribaux ont eu l’honneur de tirer les trois premiers coups de canon de la journée.
Ribaux et Simon-Vermot : un passé dans l’artillerie
Les deux politiciens n’ont pas manqué de faire référence à leur vécu dans l’artillerie, au sein de l’armée suisse. Le colonel, quant à lui a souligné les similitudes qui existaient entre l’armée et la Batterie 14. « Il faut un esprit de milice, de la discipline et un esprit de corps. »
Damien Walther a élargi la ligne en relevant que les valeurs d’unité et de patriotisme étaient plus que jamais d’actualité « dans un monde où les crises se succèdent et où les bruits de guerre se rapprochent des frontières. Croyez-moi, Monsieur le conseiller d’état, vous êtes tombé entre de bonnes mains », a-t-il envoyé à Alain Ribaux.
Faire résonner l’histoire et les traditions
Probablement le savait-il déjà, lui qui a été élu pour la première fois au gouvernement neuchâtelois en 2013. La même année a eu lieu la nomination de la Batterie 14 au rang de batterie d’honneur officielle du Conseil d’état. Après les discours, ce fut au tour de Roland Fatton d’allumer la mèche du 4e coup de canon de la journée, content « comme un gamin ».
À ceci près que ce n’est pas un jouet qu’il a créé mais un groupe qui fait résonner l’histoire et la tradition sur tout le Val-de-Travers, et bien plus loin encore…
Kevin Vaucher