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Vous êtes ici : Accueil1 / rubriques2 / Chroniques3 / L’incroyable vie du Charlot de Couvet
Chroniques
19 avril 2024

L’incroyable vie du Charlot de Couvet

Tous ceux qui ont déjà fait leurs courses au centre commercial de Couvet le connaissent. Pour beaucoup, c’est le « Charlot » de Couvet, toujours posté près de l’entrée du bâtiment, au niveau du parking ! Mais qui se cache vraiment derrière la moustache et le costume de Charlie Chaplin ? Le Courrier est allé à sa rencontre et nous sommes allés de découverte en découverte. De son vrai nom Karol Botoh, cet homme de 53 ans est d’origine slovaque. C’est pour faire vivre sa famille au pays qu’il fait chaque mois 2600 kilomètres avec sa vieille Mazda pour venir occuper « son poste » du côté de Couvet.

Avec son air jovial, sa dégaine rigolote de Charlie Chaplin et ses mots toujours gentils adressés aux passants, Karol Botoh semble de prime abord heureux. Il a toujours une boîte à musique près de lui. Durant les longues journées qu’il passe stationné devant l’entrée du centre commercial covasson, il l’actionne plus ou moins fréquemment. C’est une façon d’offrir quelques instants de dépaysement aux gens qui viennent faire leurs courses. « À mon niveau, j’essaie d’apporter du positif dans la vie des gens. Je ne vais pas aller tendre les mains devant eux pour les supplier de me donner une pièce. Mon petit seau est posé devant moi, ils savent qu’ils peuvent me donner quelque chose s’ils le souhaitent. »

Toujours prêt à aider

Donner le sourire aux enfants et échanger quelques mots avec les plus grands, voilà comment Karol occupe ses journées lorsqu’il est en Suisse. Alors que nous discutons ensemble, l’homme bondit tout à coup à l’intérieur du magasin pour aller aider un employé à remonter les chariots. « Je m’entends bien avec eux, ils sont très sympas avec moi. J’essaie de donner quelques coups de main de temps en temps. » Pas de doute, l’homme a bon cœur et les Vallonniers acceptent avec bienveillance sa présence sans doute aussi pour cette raison. On voit sur son visage grimé qu’il ne triche pas. On voit qu’il aimerait sans doute avoir une autre vie mais il est quand même reconnaissant pour ce qu’il a.

Les « allers-retours » dans la vieille Mazda

Ce qu’il a, c’est d’abord un petit garçon et une femme, restés au pays. Son pays à lui est la Slovaquie. S’il vient en Suisse, c’est qu’il a de la peine à trouver un travail chez lui mais qu’il doit travailler pour faire vivre sa famille. Alors, il prend souvent la route depuis la Slovaquie pour venir jusqu’ici. Généralement, il passe deux à trois semaines à Couvet puis il repart un mois en Slovaquie. « Une simple course me fait parcourir 1300 kilomètres. Je conduis la même voiture depuis 20 ans. » Oui, cela fait maintenant 20 ans que le Charlot de Couvet multiplie les « allers-retours » entre les deux pays.

Dans le décor depuis 20 ans

Lorsqu’il est en Suisse, c’est sa fameuse vieille Mazda qui fait office de toit. « L’hôtel est trop cher, je ne peux pas me le permettre. Je me parque à Auvernier pour dormir car il y a une douche et des WC gratuits. » Pour le repas, c’est sandwich tous les soirs avant de remettre ça le lendemain. En 20 ans, le personnage s’est intégré dans le décor du lieu et il s’est même fait quelques amis. « Certaines personnes m’ont soutenu et me soutiennent encore beaucoup. J’aime revenir ici pour les voir et parler avec elles. » Alors qu’il ne parlait pas un mot de français quand il est arrivé, Karol Botoh est maintenant capable de tenir une conversation. Il parle aussi un peu l’allemand qu’il a appris à l’école.

600 francs en 3 semaines

Cette vie de Charlot n’était a priori pas du tout destinée à ce père de famille. Lui qui a fait une école d’agriculture mais qui a dû se résoudre à laisser tomber le métier, comme beaucoup d’autres, devant la peine d’en vivre. « La situation n’est pas bonne à ce niveau-là en Slovaquie. Un ouvrier gagne environ 500 euros par mois à l’usine alors que notre loyer est de 300 euros par exemple (son activité à Couvet lui rapporte environ 600 francs en 3 semaines). »

300 euros mensuels, c’est exactement ce que reçoit sa femme malade qui est en incapacité de travailler après s’être fait retirer un rein. Voilà une bonne raison de grimper dans la Mazda pour traverser l’Autriche et l’Allemagne et tenir son poste près de l’entrée du centre commercial de Couvet. Maintenant vous le savez : c’est un bon type qui se cache derrière la moustache de Charlot de Couvet…

Kevin Vaucher

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