Énergie
Une centrale solaire Coopsol occupera les toits de Longereuse
Après celle d’espaceVal, la coopérative solaire Coopsol installera une deuxième centrale solaire au Val-de-Travers, à Fleurier. Le projet, qui verra la pose de 550 à 600 m2 de panneaux photovoltaïques sur les ailes nord et sud du collège de Longereuse, est prévu pour cet été.
Fondée en 2016, la coopérative solaire neuchâteloise Coopsol lance deux nouveaux projets de centrales solaires pour l’année 2024, à Auvernier et à Fleurier, sur les ailes nord et sud du collège de Longereuse. Actuellement, la coopérative qui a pour but la réalisation de grandes installations photovoltaïques grâce au financement participatif, en possède cinq en production, à Neuchâtel, Corcelles, Fontainemelon, Cernier et Couvet, sur le toit d’espaceVal. « Cette dernière était, en 2020 à sa mise en service, notre plus grande centrale », rappelle Jean-Luc Nagel, coprésident de Coopsol qui avait convié la presse à Fleurier pour un point de situation, jeudi dernier, et sous le soleil.
Le collège de Longereuse constituait une opportunité pour la coopérative, avec une nouvelle aile sud résultat de l’extension du site et une aile nord encore non couverte. Le reste des toits du bâtiment est, lui, déjà occupé, par les panneaux solaires du Groupe E depuis une dizaine d’années, travaillant en injection pure et ne permettant pas d’autoconsommation. « L’exposition des deux emplacements est bonne », estime Jean-Luc Nagel, ajoutant que 550 à 600 m2 de panneaux seront installés, pour une production estimée à 120 kWc (kiloWatt crête). Production qui couvrira les besoins du collège selon Damien Bertschy, délégué à l’énergie de Val-de-Travers.
Motivation communale
Pour réaliser le projet de Longereuse, Coopsol a autorisé une augmentation de capital de 140’000 francs et a ouvert, depuis quelques semaines, la souscription de parts sociales à 500 francs aux acquéreurs.
« Nous souhaitons donner la possibilité à tous d’investir dans la transition énergétique, et nous sommes convaincus par le solaire qui va vite et est peu coûteux », avance Jean-Luc Nagel, en soulignant qu’il ne s’agit pas d’un don, mais d’un « investissement vertueux », les coopérateurs touchant des dividendes. Conseiller communal en charge du territoire, de l’énergie et de la mobilité, Eric Sivignon abonde dans le sens du coprésident de Coopsol et relève que depuis 2020 et le projet d’espaceVal, la population exprime son souhait de contribuer à la transition écologique.
Toutefois, certains citoyens ne peuvent financer leur propre installation. « Ce genre de projet leur permet d’y participer », explique-t-il. Également, le conseiller communal relève que cinq villages de Val-de-Travers sont classés à l’inventaire fédéral. « Ce classement en zone ISOS peut rendre compliquée la mise en place d’une installation. Coopsol offre l’opportunité d’investir dans le solaire sans la contrainte de son bâtiment », précise-t-il, en ajoutant que maximiser les toits publics et soutenir les démarches qui visent la transition énergétique est une motivation de la commune. Ainsi, Val-de-Travers ne loue pas les toits du collège. La commune met à disposition de la coopérative les emplacements et bénéficiera en retour d’une électricité à tarif préférentiel.
Projet à Couvet, encore en 2024 ?
La semaine dernière, Coopsol comptabilisait déjà des souscriptions de personnes de Val-de-Travers à hauteur d’un tiers du montant nécessaire pour le projet de Longereuse. Idéalement, Jean-Luc Nagel souhaiterait viser 50% de financement par des coopérateurs de la commune. Le coprésident de la coopérative se veut confiant dans cette recherche de souscripteurs et rappelle que l’an dernier les fonds pour le projet de la Fontenelle à Cernier ont été levés en un mois.
De plus, Jean-Luc Nagel indique qu’un troisième projet de centrale solaire est « dans le pipeline » pour cette année. L’installation prendrait place sur le nouveau bâtiment de la crèche de Couvet. L’assemblée générale de la coopérative traitera de ce point début juin. Un projet qui serait lié à la centrale du chauffage à distance détaillent Damien Bertschy et Eric Sivignon. Affaire à suivre.
Gabriel Risold