Réponse à la lettre ouverte signée « Famille Walther » dans le Courrier
À la suite de l’article paru jeudi 1er juillet, celui qui a évité la faillite du Chocolatier néraoui tiens à préciser ce qui suit.
Dans la tribune du 8 juillet, la famille Walther m’accuse sans me nommer (mais tout le monde m’identifie au Vallon), d’avoir participé à la fermeture du Centre de formation horlogère du Val-de-Travers, Walther Sàrl (ci-après, CFH) par, entre autres, un comportement déloyal.
J’ai créé mon entreprise le 15 octobre 2018 ensuite de mon départ du Centre de formation horlogère du Val-de-Travers le 30 septembre 2018. Ma société emploie aujourd’hui neuf personnes pour un équivalent de 5 postes EPT.
Sur les neuf collaborateurs actuels, seuls deux ont transité à l’époque par le CFH. Elles ont été engagées libres de leurs mouvements car elles avaient démissionné, déçues de leur passage au CFH ! En outre, l’une de ces deux personnes ayant été engagées chez moi l’a été une année après mon départ, libre de toute clause de concurrence valable.
Dans ma structure, les activités horlogères représentent moins de 50% des activités. En effet, dès son ouverture, j’ai souhaité diversifier l’offre de formation en proposant des cours en informatique, bureautique, mathématique, soutien scolaire et électrotechnique, pour assurer la pérennité à moyen et long terme de ma nouvelle entreprise.
Afin de remettre les choses dans leur contexte, l’ambiance de travail au sein du CFH s’était fortement dégradée à la fin de l’année 2017. En début d’année 2018, mu par mon rôle de directeur, j’ai ressenti le besoin de présenter un projet ambitieux destiné à apporter du sang neuf au CFH et à contribuer à son développement.
J’ai donc proposé, fin avril 2018, durant une séance de direction, un projet détaillé. Semblant intéressée, la direction a requis un complément d’informations, que j’ai déposé par écrit les jours suivants. Cependant, fin mai 2018, mon projet a été refusé.
Avec les encouragements de mon ancien employeur, j’ai commencé à réfléchir à me lancer seul. Cette décision fut difficile à prendre, impliquant une prise de risque importante dont je me serais bien passé, surtout à 59 ans !
J’ai donc tenté une dernière fois de convaincre ma hiérarchie de mettre en place mon projet, en vain. Dès lors, j’ai annoncé oralement ma prochaine démission et ma décision d’ouvrir seul cette nouvelle structure. J’ai remis ma démission écrite en date du 9 juillet 2018 pour le 30 septembre de la même année.
Une course contre la montre débutait pour moi ; malgré cela, je n’ai pas utilisé une seule minute de mon temps de travail chez mon ancien employeur pour mettre en place ma future entreprise, bien trop occupé à faire passer, dans les derniers jours de mon engagement, le renouvellement de la certification Eduqua que j’avais mise en place à mon arrivée, assurant ainsi pour trois ans la collaboration de diverses institutions. Je tiens à préciser que je n’ai jamais manqué de loyauté envers mon ancienne hiérarchie, ayant pour unique souhait de faire prospérer cette entreprise.
Durant les trois premières années au service du CFH, ma collaboration a d’ailleurs été fortement appréciée, la hiérarchie se montrant totalement satisfaite de mon travail.
En outre, l’OAI NE a continué de collaborer avec le CFH (et c’est tant mieux) après mon départ contrairement à ce qu’il est prétendu dans l’article d’ArcInfo du samedi 10 juillet 2021.
En résumé, l’ouverture de ma structure n’est en rien responsable de la fermeture du CFH. Les choix stratégiques de la direction en place après mon départ en sont en partie responsables.
Ainsi, les propos évoqués dans le Courrier du Val-de-Travers hebdo et portés à mon encontre sont particulièrement choquants et diffamatoires. Ils ne resteront pas sans suite.
Thierry Ray,
Fondateur et directeur du CFRP