Des ados au travail
Les futurs cracks de demain ?
Connaissez-vous le projet YES ? Ce programme national permet aux adolescents de tout le pays de goûter au monde de l’entrepreneuriat à travers la création d’une petite entreprise sur une année scolaire. Cette année, deux cents équipes s’affrontent et espèrent participer à la finale zurichoise. Rencontre avec l’équipe neuchâteloise Crack’Hearth !
Oriane Gyger et cinq camarades du Lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds ont pris part au projet YES ensemble. L’aventure a commencé au mois d’août et les dernières semaines n’ont pas été de tout repos. Le chemin créatif de l’équipe neuchâteloise a commencé par la recherche d’idées. Le choix s’est finalement porté sur des sticks apéritifs ! Pourquoi s’être laissé tenter par cette idée ? « L’alimentaire est un domaine qui nous touche tous. Notre impact potentiel sur le marché est donc bon. Nous avons fait le choix de partir sur deux saveurs : le classique pesto et l’original framboise-romarin », développe la jeune fille.
Avec le soutien d’un boulanger de la place
Oriane et ses coéquipiers ont misé sur le fond mais aussi sur la forme : « Nous utilisons des poudres naturelles de fruits et de légumes pour produire nos sticks. Il a fallu passer par différents tests avant de trouver les bons goûts et la bonne forme de produits. »
C’est à ce moment-là que l’équipe a pris contact avec un boulanger de la région. « Il nous a permis de peaufiner la recette et c’est chez lui que nous fabriquons désormais nos sticks pour l’apéro. » Ceux-ci peuvent être commandés sur le site crackhearth.ch. Vous avez compris le jeu de mots de ce nom ? Tiens, justement, pourquoi avoir appelé leur marque Crack’Hearth ? « Outre le jeu de mots croquant, nous jouons sur les deux termes anglais ‹ Heart › (cœur) et ‹ Earth › (la terre, la planète). »
Objectif : la finale zurichoise !
« Cela renvoie à nos valeurs : réunir les gens et prendre soin de l’environnement. Raison pour laquelle nous privilégions le circuit court. Notre farine provient par exemple des moulins du Val-de-Ruz. » Le visuel de l’emballage est lui aussi local. « Il a été réalisé par un élève de l’école d’art de La Chaux-de-Fonds. » Les jeunes ados sont actuellement à mi-parcours du projet. La prochaine étape aura lieu en février-mars avec la sélection des 75 meilleurs projets par un jury. Ensuite, en fin d’année scolaire, une grande finale sera organisée à Zurich pour départager ceux qui auront passé tous les écueils jusque-là. A-t-on une chance d’y voir les « crackers neuchâtelois » ?
« On y croit vraiment en tout cas ! Et si ce n’est pas le cas, on aura quand même tout gagné en découvrant, par la pratique, ce qu’est la création d’une entreprise ». Sommes-nous avec les futurs cracks de demain ? Peut-être…
Kevin Vaucher