Les Bayards
Durant une journée, Ennova et les habitants ont discuté
Mercredi 23 août dernier aux Bayards, la société Ennova tenait un stand d’information sur le parc éolien du Mont de Boveresse. Plusieurs dizaines d’intéressés ont pu découvrir l’avancée des études en cours et échanger avec les responsables du projet.
En mars dernier à Couvet, le premier stand d’information au sujet du parc éolien du Mont de Boveresse s’était transformé en un face-à-face entre responsables et promoteurs du projet et opposants à l’énergie éolienne, avec pancartes et slogans. Rien de cela, la semaine dernière aux Bayards, où Ennova, société en charge du parc, tenait un deuxième stand d’information de 7 h à 20 h à la maison de vacances des Échanges scolaires. Dès les premières heures de la matinée, quelques personnes intéressées étaient présentes pour prendre connaissance des atours du projet et discuter avec les membres de la société éolienne.
Les premiers contacts se font autour d’un café, car tout était prévu, viennoiseries, boissons, et même absinthe lorsque viendrait l’heure « bleue » de l’apéro. Parmi les visiteurs, essentiellement des Bayards, il y a à la fois des convaincus et des opposants assumés. Néanmoins, les échanges se déroulent toujours dans le respect et la cordialité. Assez vite, les discussions dévient vers les questions plus globales de production d’énergie. « Souvent, le projet est un point d’accroche pour un débat d’idées plus large », note Guillaume Favre de Thierens, chef du projet pour le Mont de Boveresse.
Questions multiples
En milieu de matinée, une dizaine de citoyens et citoyennes examinent les panneaux d’informations installés devant le centre de vacances. Parfois, les conversations s’engagent entre eux, chacun exposant ses arguments à l’autre, comme sur une agora citoyenne. Le degré d’information des gens marque l’observateur. « On perçoit que le sujet de l’énergie intéresse. Les personnes se sont documentées et posent de multiples questions sur tous les éléments liés aux éoliennes », constate Guillaume Favre de Thierens, en ajoutant qu’il s’agit parfois également de démystifier certains points ou fausses informations.
Deux habitantes du Val-de-Travers, de Couvet et des Sagnettes, ont longuement discuté avec le chargé de projet d’Ennova. Si l’une est « plutôt contre » et l’autre « plutôt pour », toutes deux sont attentives à l’actualité et donc intéressées à la problématique de l’énergie. « Nous avons appris plusieurs choses, mais cela a aussi fait naître de nouvelles questions », avouent-elles, en concluant que l’échange fut respectueux et constructif. Pour Guillaume Favre de Thierens, l’un des objectifs de cette rencontre est d’expliquer que les études sont encore en cours et que rien n’est encore acté sur les emplacements ou le nombre futur de machines. « Cela permet aussi de communiquer de manière transparente sur l’ensemble de notre travail d’étude en amont », ajoute Sophie de Chambrier, biologiste au sein d’Ennova, en citant l’exemple des essentielles « pesées d’intérêts » liées à la biodiversité.
Glaces et Copil
Durant l’après-midi caniculaire de ce mercredi, les glaces locales prévues par Ennova répondaient parfaitement aux besoins de fraîcheur de quelques nouveaux visiteurs présents. Il y en aura quelques-uns jusqu’à 20 h et toujours par groupe de cinq ou six personnes, pour un total d’environ une trentaine de personnes, sans véritable défiance. « Le format informel et détendu de cette journée est positif », note Guillaume Favre de Thierens, en relevant des débats sereins.
Le chargé de projet estime que la démarche permet de présenter les faits et les chiffres de manière transparente. « Ce contact humain est important pour répondre aux interrogations », souligne-t-il. Dans ce but, les intéressés avaient la possibilité de s’inscrire pour la visite d’un parc éolien et également de faire partie du futur comité de pilotage du projet (Copil). En fin de journée, une petit dizaine de personnes avaient noté leur nom pour une visite et quelques propriétaires souhaitaient intégrer la Copil.
Gabriel Risold