TransN: se mettre à la place des voyageurs
Samedi, gare de Môtiers, milieu de matinée : j’y attendais le train pour Buttes. Au tableau informatique, il est annoncé pour dans 5 minutes, soit 3 de retard. Pas grave. Sauf que, soudain, paraît ceci : « Trains supprimés entre Travers et Fleurier. Pas de service de substitution. » Merci TransN !
Les haut-parleurs, eux, devaient être en grève… Nous avons, dans notre Vallon, des usagers réguliers des transports en commun qui voient très mal, et d’autres qui sont frappés de cécité totale : ces gens ne sont pas à même de pouvoir lire ce dont, moi, j’ai pu prendre connaissance. Les « clair-voyants » ne sont pas toujours clairvoyants, et je prie l’équipe chaux-de-fonnière chargée chez TransN d’informer également par oral lors de toute nouvelle perturbation sur leur réseau, par respect envers tous les clients.
Je vais prendre le bus au collège de Môtiers (je connais la région et j’ai, hélas, l’habitude des variantes ferroviaires…) et, vu l’heure, faire le tour par Couvet… C’est là que j’apprends que ce bus va jusqu’à Travers ! Contrairement à ce qui a été annoncé, il y a un service de substitution… Je plains les chauffeurs qui doivent, patiemment, réparer les imprécisions de leurs collègues…
Enfin, arrivés à Fleurier (enfin !), notre bus est à peine arrêté que le train pour Buttes (sorti du garage, je suppose…) démarre, sans attendre la correspondance ! Or, à cette heure-là, il y a, en gare de Buttes, correspondance avec un des trop rares cars postaux pour La Côte-aux-Fées et Sainte-Croix… comme d’habitude, il est ardu de demander à TransN de se mettre à la place des voyageurs, surtout quand on est confortablement assis derrière un bureau ! Et puis, vous n’y songez pas : se préoccuper des horaires d’un transporteur concurrent, où irait-on ? Eh bien, à destination, tout simplement !
Ce genre de situation, beaucoup trop fréquent, ne se serait jamais produit au temps béni où la circulation des bus et des trains était gérée sur place, depuis la gare de Fleurier : loin des yeux, loin du cœur…
… Et je pense que, malgré nos prières pour le retour de notre cher chef de gare, nous allons devoir nous habituer au purgatoire que l’on nous impose, avec son cortège de bêtises et d’approximations…
… L’enfer n’est-il pas, dit-on, pavé de (bonnes ?) intentions ?
Christian Moser, Les Verrières