Il est dangereux de jouer avec le feu
À propos de l’incendie de la cabane forestière des Verrières, soyons clairs, il est criminel de mettre le feu délibérément à la propriété d’autrui et le pyromane mérite l’ordonnance pénale qui lui a été délivrée. La gendarmerie a fait son travail et la personne responsable de l’incendie a été interpellée et placée en garde à vue à Neuchâtel.
Toutefois, de là à affirmer que les requérants sont la cause de « cette insécurité croissante dans notre pays et dans notre Vallon » (je cite la lettre de Niels Rosselet-Christ dans le Courrier du 16.04.2025.) est un pas que je ne souhaiterais pas faire vu les antécédents que l’histoire peut nous fournir.
De plus, sur un plan humanitaire, considérer les étrangers comme une menace potentielle à notre sécurité est contraire à la tradition suisse d’accueillir des personnes dans le besoin.
Avant de restreindre la liberté de circuler des étrangers et de placarder « la (trop) longue liste de crimes et délits commis par des requérants d’asile dans notre pays » (je cite encore M. Rosselet-Christ) pensons à ceux qui ont déjà accompli ce passage difficile et qui sont bien intégrés dans notre société, par exemple les Hongrois des années 1956 et, plus récemment, les Ukrainiens des années 2022, sans oublier les Italiens , les Espagnols et les Portugais qui font, depuis des générations, partie intégrante de notre population.
Je suggère que notre démocratie est assez forte pour se protéger contre des pyromanes
et d’autres criminels sans l’initiative proposée par l’UDC « pour la protection des frontières ».
Richard Wilson, Travers