Hockey sur glace
L’évidence Philippe Marquis
Face à un imprévu, il y a ceux qui perdent pied et il y a les autres. Le CP Fleurier fait partie des autres sur ce point. Ainsi, quand la première équipe du club a perdu son entraîneur nouvellement nommé Robin Leblanc en début d’été, une solution a immédiatement été trouvée à l’interne. Loin d’être un choix par défaut, l’intronisation de Philippe Marquis a tout de l’évidence. Présentation de celui qu’on ne présente plus !
La plupart des sportifs le connaissent bien, on ne passe pas à côté de la carrière d’un homme totalisant 13 saisons de « LNA » dans le hockey suisse (1995 à 2008). Une bonne partie des Vallonniers ont déjà entendu parler de lui ou l’ont même rencontré. Il faut dire qu’il « est du coin » puisqu’il a été formé au CP Fleurier avant de prendre son envol en ligue nationale. Philippe Marquis est ensuite revenu chez les « Chats » en 2008 pour prolonger le plaisir de jouer – en ligue amateur cette fois – et pour entamer sa reconversion sportive en assurant le rôle d’entraîneur joueur durant quelques saisons. Pour peaufiner ses atouts dans le coaching, il a porté la casquette d’assistant derrière le banc de la « une » lors des cinq derniers championnats.
Pas le temps de souffler, la saison est lancée !
Voilà pourquoi le terme « évidence » colle parfaitement à cette situation.
Effectivement, je ne crois pas que l’on puisse dire que c’est une surprise même si c’est inattendu d’un certain côté. Le club avait confié l’équipe à Robin Leblanc qui a finalement dû renoncer pour raison professionnelle et c’est cela qui a redistribué les cartes. à partir de là, les dirigeants m’ont rapidement sollicité pour me proposer de devenir l’entraîneur principal.
Avec son vécu dans le milieu, ses compétences et ses connaissances du club et du vestiaire, il n’y a pas eu besoin de beaucoup de temps pour entériner l’accord entre les deux parties.
Et même s’il travaille à 100% dans un autre domaine en parallèle du hockey, l’ancien joueur de l’élite ne verra pas son quotidien trop chamboulé par sa nomination.
De toute façon, j’étais déjà le coach assistant donc que je sois à la patinoire dans ce costume ou dans celui d’entraîneur principal, le résultat est le même,
détaille-t-il. Autre certitude, le nouveau numéro un n’a pas dû ronger son frein longtemps avant que les choses sérieuses ne commencent.
On a repris les entraînements sur glace ce lundi 9 août puis on va enchaîner les matches amicaux, le plus souvent à Fleurier.
ça débute demain vendredi à domicile avec un duel intéressant contre Saint-Imier (1re ligue) à 20 h 30 et ça se poursuivra le vendredi suivant contre Yverdon. Même lieu et même heure.
« Je connais déjà la plupart de mes joueurs »
Il faudra quand même patienter jusqu’au 24 septembre prochain pour suivre la première partie de championnat de deuxième ligue. Fleurier recevra Star Chaux-de-Fonds pour l’occasion (20 h 30).
L’effectif n’a pas énormément évolué par rapport à 2020/21 et c’est bien parce que je connais déjà la plupart de mes joueurs. Je suis content de partir pour une saison et je ne veux pas faire de plan à plus long terme. On verra en fin d’exercice quel bilan il y aura à tirer. Le hockey est un jeu et chacun sait très bien y jouer dans cette équipe alors on va jouer,
lance-t-il dans un mélange de détermination et de défi. En tout cas, pour un premier entraînement sur glace, les joueurs semblaient motivés lundi soir. Il s’agira de tenir la distance avec le même état d’esprit.
Lors de cette rentrée glacée, on a aussi apprécié l’implication d’Alain Valentini auprès des joueurs. Une tape dans la jambière d’encouragement, un conseil un peu plus loin et d’autres gestes de ce type très importants pour souder un collectif et l’impliquer.
C’est un bel avantage supplémentaire que de pouvoir compter sur Alain en tant qu’assistant. Je sais qu’on va faire du bon job ensemble.
Il le faudra assurément puisqu’il y aura seulement quatre places qualificatives pour les play-off.
On a encore perdu des clubs en 2e ligue et le mode de championnat a donc évolué (deux groupes de sept équipes). Notre objectif sera de faire partie de ce Top 4. Je sais que mes joueurs en sont capables, c’est à eux d’y croire aussi et de faire la différence sur la patinoire.
À eux de se mettre en évidence désormais !
Kevin Vaucher