Fermeture de la piscine des Combes
Les Combes, comblées et combles !
La saison de la piscine des Combes sʼest terminée ce week-end, les pieds dans lʼeau. Une seule nageuse a bravé les orages du samedi matin pour faire trempette intégrale. Le garde-bain a heureusement été un peu moins seul sur la suite du week-end. Cette image contraste frontalement avec cette ouverture parmi les plus belles jamais enregistrées. Les 30ʼ000 entrées ont été grandement approchées et la fréquentation a fait un bond de 80% par rapport à 2021. Par rapport à une année « normale », lʼaugmentation est de 30%.
Au moment dʼévoquer la saison 2022 de la piscine des Combes, son responsable Philippe Burkhalter manque dʼabord de superlatifs.
Mis à part celle de 2003, qui était aussi caniculaire, lʼouverture de cette année dépasse toutes les autres. Cʼest clairement lʼune des plus grosses affluences. Pourtant, on a vendu moins dʼabonnements que lʼan dernier (500). Les gens ont sans doute été retenus par lʼété pourri de 2021. On sʼest rattrapé sur les entrées unitaires. Il y en a eu 19ʼ000, soit plus du double sur une année.
Au total, abonnements inclus, près de 30ʼ000 passages ont été comptabilisés.
70% de météo favorable
Parmi les nouveautés, la présence du bar « Le Cargo » a participé à créer cette émulation autour de la piscine.
Cʼest vraiment une plus-value qui a été ajoutée sans pour autant avoir des répercussions sur la buvette officielle des Combes, gérée par un indépendant. La clientèle nʼa pas été la même et cʼest réjouissant dʼavoir pu satisfaire tout le monde.
Du 21 mai au 2 septembre, la météo a donné un énorme coup de main pour que lʼaffluence retrouve tout son éclat cette année. Sur cette période, la météo a été soit parfaite (34%), soit bonne (26%), soit acceptable (9%) la majeur partie du temps (69%). Des nuages persistants, de la bruine ou de la pluie ont uniquement fait leur apparition trois jours sur dix en moyenne.
Une pelouse en bon état
Autre bonne nouvelle, la pelouse nʼa pas trop souffert de la sécheresse malgré le peu de répit qui lui a été accordé.
Cʼest redevenu vert quasiment partout à la suite des dernières précipitations. Cʼest un soulagement pour nous,
confirme celui qui est aussi garde-bain depuis vingt ans. Avec ses quatre collègues, et les auxiliaires parfois appelés en renfort, ils nʼont pas eu à faire face à de graves incidents. Les deux toiles dʼombragement installées sur le bassin pour enfants ont par ailleurs donné pleine satisfaction.
En cette époque ensoleillée, ça tombait à pic. Nous allons mettre une troisième toile en complément la saison prochaine pour que cet espace soit entièrement protégé.
1800 entrées en un jour
Cette année exceptionnelle aurait même pu tutoyer celle de 2003 si une vague de départs à lʼétranger nʼavait pas été perçue.
Les restrictions Covid sont tombées et les Vallonniers sont massivement partis en vacances. Peut-être quʼil y a eu une plus forte proportion à voyager quʼhabituellement après des années plus ou moins confinées.
En tout cas, même sʼil y a eu jusquʼà 1800 entrées sur une journée, Philippe Burkhalter se rappelle avoir déjà vu débouler davantage de visiteurs en même temps.
Cʼétait bien plein, on a utilisé de temps en temps les bords de route pour le parcage. Mais cʼétait gérable.
Et les restrictions dʼeau ?
Finalement, comment ne pas y venir : la gestion dʼune piscine en période de restriction dʼeau, ça se passe bien ?
On travaille avec de lʼeau issue du débordement dʼune nappe phréatique. De cette façon, on ne touche ni à la nappe, ni aux rivières, ni à lʼeau potable. Nous nʼavons donc pas été impactés par les mesures de la commune. En revanche, beaucoup dʼénergie est engagée au quotidien pour maintenir une eau en qualité et en quantité suffisantes. Chaque fois quʼun baigneur sort de la piscine, il vide environ un litre dʼeau du bassin. Je vous laisse imaginer le nombre de fois que ça arrive en une journée avec 1800 visiteurs.
Piscine remplie lʼhiver
Il faut aussi veiller à assurer le renouvellement de « lʼor bleu ». La présence dʼun seul baigneur dans le bassin va demander en moyenne lʼajout de 30 nouveaux litres dʼeau pour assurer la bonne régénération de la piscine, qui fonctionne en circuit fermé. Même durant lʼhiver, le bassin de 3000 mètres cubes reste rempli aux deux tiers afin quʼil ne soit pas poussé vers le haut.
Cʼest un vrai bateau, une piscine. Si le bassin est vide, il va se désolidariser du sol. Lorsque nous avons changé le revêtement du bassin en 1995, on a constaté une différence de niveau de 11 centimètres par rapport à lʼannée de sa construction (1959).
Même si cela est aujourdʼhui mieux contrôlé, dites-vous que ça ne fait pas tout à fait trois mètres de haut lorsque vous hésiterez à sauter depuis le plongeoir des trois mètres.
Kevin Vaucher