Culture
Pour ses 5 ans, Cinéma Tout Terrain s’arrêtera à Môtiers
Les 7 et 8 septembre prochain, le festival itinérant Cinéma Tout Terrain revient faire escale au Val-de-Travers, à Môtiers. Au programme, une soirée dédiée aux courts-métrages des associations de cinéma de Suisse romande et une seconde consacrée au documentaire des cinéastes Perihan Incegöz et Jonathan Tremblay, L’île de Sukwan.
Comme depuis cinq ans, alors que débute l’été indien, le festival open air Cinéma Tout Terrain, mis sur pied par l’association Doc’it Yourself, repart à la rencontre du public. Pour cette cinquième édition, le collectif sillonnera toute la Suisse romande. « Pour cet anniversaire, on voulait un peu marquer le coup », reconnaît le cinéaste Kevin Rumley, membre de l’association. Ainsi, treize dates sont au programme de Delémont à Lausanne, en passant par Fribourg, Sierre et le Val-de-Travers.
La semaine prochaine, samedi 7 et dimanche 8 septembre, le festival itinérant posera ses valises et son écran à Môtiers. « Si la météo le permet », précise Kevin Rumley. « Mais en cas de mauvais temps, nous aurons une solution de repli à l’intérieur. » Ces deux soirées, mettant en avant le cinéma documentaire indépendant helvétique, auront chacune leur particularité. Le dimanche mettra à l’honneur le portrait document, L’île de Sukwan, de la cinéaste neuchâteloise d’adoption Perihan Incegöz et du réalisateur Jonathan Tremblay, tandis que le samedi sera consacré aux projections de seize courts-métrages des associations de cinéma romandes dans le cadre d’un concours inter-association.
Le public pour jury
« Pour cette cinquième édition, nous avons eu l’idée de réunir les sept associations de cinéma autour de la thématique : dans la tête de… », relate Kevin Rumley. Concrètement, les membres des collectifs avaient pour défi de réaliser des courts-métrages de 5 minutes et de se mettre « dans la tête » d’une personne et d’un personnage. « Nous avons laissé le plus de liberté possible aux réalisateurs et les résultats reflètent une très belle diversité, des styles et manières différentes de concevoir le cinéma », poursuit le membre de l’organisation, qui a lui-même réalisé deux films. Au total, huit fictions, six documentaires et deux « ovnis » seront à découvrir le samedi soir. À la fin de la soirée, le public sera amené à voter pour les trois meilleurs courts-métrages, comme cela le sera à chaque projection. Le résultat final sera annoncé mi-septembre, après la clôture du festival.
Lors de la soirée du dimanche, c’est le portrait documentaire L’île de Sukwan qui sera projeté, en présence de la réalisatrice. Ce long-métrage, réalisé sur six ans, raconte l’histoire de Sukwan, jeune Thaïlandaise de 8 ans qui, avec l’aide de ses parents, construit une version grandeur nature d’une île qu’elle a imaginée. Récit poétique sur l’imaginaire, le film suit aussi l’évolution vers l’adolescence de Sukwan. « Les réalisateurs ont rencontré par hasard cette enfant et sont tombés sous le charme », ajoute Kevin Rumley. À la fin de la projection, le public pourra échanger avec la cinéaste habitant le canton. La présence d’autres réalisateurs et réalisatrices, le samedi soir, est aussi fort probable.
Pour toute information quant à l’événement : www.docityourself.com/festival/
Gabriel Risold