Ça sent le sapin!
Si les sapins pouvaient parler, sans doute auraient-ils dit « ça sent le sapin », samedi matin, au bâtiment du chauffage à distance (CAD). C’est là que les habitants étaient invités à déposer leurs sapins de Noël pour qu’ils soient déchiquetés. Cette action a été initiée par la commune de Val-de-Travers, en 2016. Cela permet de se débarrasser d’un conifère simplement, tout en fournissant du combustible « gratuitement » au CAD.
On y est ! Les fêtes de fin d’année sont derrière nous et il est désormais temps de ranger les décorations de Noël. Si tous vos cadeaux n’ont certainement pas eu de peine à disparaître du pied du sapin, il en va autrement de votre conifère. Que faire de lui, maintenant ? C’est une question récurrente à laquelle la commune de Val-de-Travers a répondu en dégainant sa « matinée de déchiquetage » en 2016.
Une cinquantaine de sapins par année
Samedi passé, entre 8 h et 11 h 30, une cinquantaine de sapins ont ainsi été déposés au pied du bâtiment du chauffage à distance (CAD). Leur vie allait se terminer quelques minutes plus tard dans un gros nuage de fumée. Finalement, cela se recoupe assez bien avec le sort funeste des humains, en y réfléchissant bien. Mais passons ! Cinquante, on est pile dans la moyenne du nombre de sapins qui terminent leur œuvre, chaque année, en partant dans la fumée de Couvet. Exception faite de l’an dernier, où les chutes de neige et une atmosphère encore marquée par le Covid avaient débouché sur un bilan inférieur. Chaque conifère est broyé pour terminer en morceaux dans les cuves du CAD. C’est rapide et pratique.
Le spleen du petit garçon
Et ça évite aussi aux employés communaux de multiplier les trajets, à travers le Vallon, pour ramasser la « décoration » de Noël par excellence. Devenue bien encombrante, une fois les fêtes terminées. C’est aussi une façon pour certaines familles de symboliser la fin de cette période familiale et festive. Souvent, on vient déposer son sapin avec son enfant. Les plus tristes le traînent au sol, comme ce jeune garçon, accompagné de sa mère, apparemment triste de vivre cette séparation ou encore comme cet adolescent et son père, dont le sapin occupe toute la partie arrière du véhicule. Une fois le dernier adieu effectué, le sapin a bien souvent laissé un dernier souvenir au fond du coffre des Vallonniers. Des centaines d’épines, comme autant de rappel que tout est éphémère et qu’il faut en profiter le moment venu.
Kevin Vaucher