Atelier théâtre des Mascarons
Dommage pour eux… le public était là !
Ah si, là-haut, il y en a deux ! On ne les avait pas vus rentrer ceux-là. On a perdu l’habitude, ce sont de vrais héros. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Moi, je n’ai rien préparé, je ne m’y attendais pas. Ils auraient pu nous prévenir, on ne va pas au théâtre à l’improviste quand même. Mais si on ne leur montre rien, ils vont être déçus. Ça leur fera une excuse pour ne pas venir la prochaine fois. Et moi, je me demande si on a bien fait de venir nous aussi ! Vous avez raison, on aurait dû trouver une excuse pour ne pas venir nous aussi ! Applaudissements.
28 sketches incarnés par la jeune garde artistique des Mascarons
C’est en substance la scène vécue par les spectateurs au début de la première des cinq représentations de Scènes de vies, le spectacle interprété par les douze jeunes de l’Atelier théâtre des Mascarons, vendredi soir passé. Au total, ce sont 28 sketches – tous de Jean-Pierre Martinez – qui ont été joués devant un public plus que réceptif. Heureusement pour la jeune garde artistique de Môtiers, ils étaient bien plus que deux personnes à s’être déplacés pour assister à ces interprétations drôles, décalées voire un brin surréalistes quelquefois. Il faut dire que certains commencent à être rodés puisque deux des comédiens livraient leur troisième spectacle déjà.
Les conseils des répétitions ont porté leurs fruits
Pour deux autres, c’est la deuxième fois qu’ils participent à l’élaboration d’un spectacle dans le cadre de l’Atelier théâtre des Mascarons. Et pour la majorité, c’était leur baptême du feu ! Par rapport aux dernières répétitions, nous avons eu la chance de participer à l’une d’elles (à découvrir dans le Courrier précédent), le jeu de la relève s’est bonifié et a gagné en assurance vendredi soir. Les derniers conseils, livrés notamment par Elvira Christian, Thérèse Roy et Yves Barrelet ont porté leurs fruits. Une réplique drôle ne suffit parfois pas, il faut y mettre le ton juste et la balancer dans le bon rythme pour toucher les spectateurs.
Pas la peine de chercher des excuses !
En parlant de spectateurs, savez-vous quelle est la différence entre un théâtre privé et un théâtre public ? Dans le privé, tous les spectateurs connaissent les comédiens. Et dans le public, tous les comédiens connaissent les spectateurs ! Vous avez ri ? Si oui, il faut croire que j’avais le ton juste. Si non, je vous conseille d’aller assister aux deux dernières représentations, ces 23 et 24 mai. Vous ne trouverez probablement aucune matière à vous plaindre du spectacle présenté. Un peu comme le trio Léocadie, Nicolas et Séan lors du sixième sketch de la soirée. Contre quoi manifestez-vous ? « On ne sait pas encore mais on cherche. Les pancartes sont blanches pour le moment, on n’a rien écrit dessus. » Vous voyez, pas la peine de chercher des excuses pour ne pas aller au théâtre, vous trouverez de quoi rigoler sans problème…
Kevin Vaucher