Grand raout, le cocktail des entreprises attire toujours plus

Désormais grand raout des acteurs économiques vallonniers, le cocktail des entreprises de Val-de-Travers a attiré, jeudi dernier 15 mai, à espaceVal, 280 personnes, soit, comme l’a souligné le conseiller communal Benoît Simon-Vermot, « une affluence record ». Le chef du dicastère de l’administration, de l’économie et de la protection de la population (DAEPP) a tenu à remercier chaleureusement les participants de contribuer au dynamisme de la vallée. « Sans vous, le Val-de-Travers ne serait pas devenu la commune, ni la région, qu’il est ! », a-t-il déclaré.

En préambule de cette partie officielle, le conseiller communal a délivré quelques informations communales. En termes de finances, et ce même si les comptes communaux 2024 ne sont pas encore bouclés, Benoît Simon-Vermot a annoncé que Val-de-Travers se dirigeait vers des revenus fiscaux jamais atteints, tant pour les personnes morales que physiques. Des chiffres témoignant d’une bonne santé économique et démographique, selon le conseiller communal, qui a aussi relevé qu’une « certaine tension » se faisait ressentir avec une légère hausse du taux de chômage.

Rappel des mécanismes des NPR

Après avoir rappelé les « grands projets réalisés » par la Commune ou par ses partenaires, comme l’obtention du label Swisstainable pour Destination Val-de-Travers, et les perspectives, comme la continuation de la campagne de promotion à la domiciliation, le chef du DAEPP a invité le public à participer à un sondage consultatif relatif à une future démarche communale. En effet, les autorités souhaiteraient aider ou favoriser la mise en place, au sein d’entreprises, de conférences ou de formations sur des thématiques actuelles, comme la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les marchés publics ou l’économie de proximité. Le résultat de cette consultation devrait indiquer au Conseil communal les demandes potentielles.

Cette année, la Commune de Val-de-Travers avait convié Caroline Choulat, du Service de l’économie du Canton de Neuchâtel (NECO), à prendre la parole lors de la première partie de cette soirée. La cheffe-adjointe du NECO a présenté les mécanismes des nouvelles politiques régionales (NPR) et les champs d’action éligibles aux crédits de soutien. Les NPR, dont l’objectif est de « permettre aux régions de mieux exploiter leurs potentiels », et ce notamment dans deux principaux secteurs : l’industrie et le tourisme. Enfin, Caroline Choulat a souligné les réussites de nombreux projets grâce aux accords de positionnements stratégiques signés entre le Canton et les régions.

La cyber : nouvelles menaces

Second intervenant de la soirée, Arthur Bécaud, collaborateur chargé de cybersécurité au Service informatique et d’Entité neuchâteloise (SIEN) a su capter l’attention des invités avec une présentation tout en décontraction sur ce sujet éminemment actuel et problématique. « La cybersécurité, très souvent les gens ne comprennent pas forcément ce que c’est », a-t-il commencé. « Plus qu’une définition, la cybersécurité c’est aujourd’hui un besoin ! ». Le collaborateur du SIEN a souligné que la police neuchâteloise avait recensé environ 1400 cyber infractions en 2024 et que les autorités fédérales avaient recensé 63’000 incidents en Suisse. Des chiffres qui ont provoqué quelques frémissements dans l’assemblée.

L’expert a évoqué quelques cas réels d’entités dans le canton ayant subi des attaques, soit des fuites de données ou un rançongiciel, dernièrement, comme le RPN, l’Unine, la BCN, la HE-Arc ingénierie. « Une belle petite liste. J’espère que vous ne finirez pas dedans prochainement », a souri Arthur Bécaud, en insistant sur le fait que beaucoup d’organisations pensent être trop petites, pas assez visibles ou qu’elles vont « passer entre les gouttes ». Or, le collaborateur du SIEN a avoué que les cybercriminels attendaient uniquement la vulnérabilité des utilisateurs. « Si vous ne faites pas attention, cela va finir par vous arriver », a-t-il averti. Face à ces menaces, Arthur Bécaud a vivement conseillé de se faire accompagner par des sociétés spécialisées pour prévoir une cyberdéfense et aussi avoir une bonne hygiène numérique personnelle. Une intervention qui aura certainement marqué, voire alerté, les invités.

Gabriel Risold