57 habitants de plus au Val-de-Travers
La semaine dernière, le Canton de Neuchâtel a publié les chiffres de son recensement annuel. Après 2021, le canton enregistre pour la deuxième année consécutive une hausse, certes modeste, de sa population. à l’instar de la majorité des communes neuchâteloises, celles du Val-de-Travers connaissent toutes une progression.
Au 31 décembre 2022, la population résidente du canton de Neuchâtel s’élevait à 176’245 personnes, annonce le communiqué de presse de la chancellerie d’État du 2 février dernier. Un total qui est supérieur à celui de 2021 de 278 personnes. « Une progression a été enregistrée dans 21 des 27 communes du canton », indique le communiqué. Une évolution qualifiée de « encore modeste », mais positive, ce qui « réjouit » le Conseil d’État qui « y voit le fruit des efforts déployés ces dernières années pour améliorer et promouvoir l’attractivité du canton ». Et, heureux constat, les trois communes du Val-de-Travers font partie des communes ayant constaté une augmentation de leur population.
Après deux années de diminution de son nombre d’habitants, Val-de-Travers voit à nouveau un solde positif de 32 personnes qui porte le total à 10’531 habitants, alors que la commune des Verrières accueille 16 habitants de plus que l’année dernière, soit un total de 654 personnes. La Côte-aux-Fées, première commune du canton l’année dernière en hausse par rapport à sa population, présente une augmentation en 2022 de 2.51% avec 9 citoyens supplémentaires pour un total désormais de 490 habitants. Des chiffres qui réjouissent les exécutifs des trois communes. « C’est toujours positif pour l’image de la commune et cela fait qu’une vie villageoise se maintient », commente Laurent Piaget, président du Conseil communal de La Côte-aux-Fées, qui cible le prix des logements comme un possible facteur d’attractivité.
Des prix « plus abordables »
Aux Verrières, le conseiller communal en charge du dicastère de l’administration, Daniel Galster, se réjouit de la progression de la population, même relativement modeste et estime aussi que le coût du logement est probablement un facteur. « L’offre immobilière, de logements et de terrains, plus abordable que dans d’autres régions du canton, a peut-être un effet. Cela doit aider c’est certain », analyse-t-il, en ajoutant qu’il serait très intéressant de connaître la motivation de l’établissement des nouveaux habitants, donnée qu’il ne possède pour l’instant pas. Néanmoins, l’élu de l’exécutif verrisan ajoute qu’il est toujours agréable « d’être dans les meilleurs élèves » cantonaux.
Chef du dicastère de l’administration et de la protection de la population (DAPP) à Val-de-Travers, Benoît Simon-Vermot accueille le résultat de ce recensement avec pragmatisme. « Ce chiffre de 32 habitants supplémentaires reste, somme toute, léger et nous sommes dans un optimisme prudent », juge le conseiller communal, en notant que le mouvement naturel négatif de la population a eu un impact sur les chiffres finaux. En effet, le communiqué de presse de Val-de-Travers mentionne « un mouvement naturel largement négatif avec 83 naissances pour 136 décès ». Le mouvement migratoire est « plus favorable » et affiche « une différence positive de 85 personnes (601 arrivées contre 516 départs) ». Le communiqué précise que les ressortissants ukrainiens bénéficiaires d’un permis S ne sont pas pris en compte dans ce recensement.
Malgré cette légère augmentation de 0.30% de la population de la commune fusionnée, Benoît Simon-Vermot se dit tout de même « plutôt content », estime qu’il s’agit « d’un premier pas dans la bonne direction » et fait allusion à la campagne à la domiciliation de Val-de-Travers entreprise l’année passée et qui visait les 55-65 ans. « Nous avons toujours dit qu’il était difficile de juger son impact, mais nous osons espérer que celle-ci a pu avoir une influence», commente-t-il, en précisant que la bonne conjoncture de l’emploi a également une grande importance dans ces chiffres.
Le Val-de-Travers : première région en pour cent
Avec un supplément de 57 habitants pour un total désormais de 11’675 sur les trois communes de la région, le Val-de-Travers est même la région du canton qui comptabilise la plus forte hausse (+0.49%) de sa population. « C’est une belle image pour notre région qui démontre qu’elle sait, dans son ensemble, attirer les personnes », constate Benoît Simon-Vermot. En référence à la significative hausse des personnes de nationalité française dans le canton (416), Laurent Piaget déduit que « les gens extérieurs au canton, comme des frontaliers, trouvent notre région magnifique et n’ont pas d’a priori à s’y installer ». Le président de l’exécutif niquelet relève que la région possède toutes les commodités d’un grand centre mais avec la nature et la qualité de vie en plus.
Le responsable du dicastère du DAPP à Val-de-Travers abonde en ce sens. « Les personnes qui s’installent dans notre région sont souvent les plus convaincues de notre qualité de vie », reconnaît-il, en soulignant que la commune n’a rien d’une « cité dortoir », que l’on peut tout y trouver et y faire et qu’elle est à trente minutes d’un centre urbain comme Neuchâtel. Enfin, Benoît Simon-Vermot note que de vivre à « cinq minutes » de son lieu de travail et non « à trente minutes ou une heure » peut constituer également un argument pour certains frontaliers. D’ailleurs, le conseiller communal estime qu’il s’agit d’un possible axe de réflexion en matière de domiciliation dans le futur.
Gabriel Risold