3e ligue
Le plus stratégique stratagème des stratèges
CP Fleurier – HC Les Ponts-de-Martel 5-4 (2-2, 1-2, 2-0)
«Y’a des bons joueurs, y’a des moins bons joueurs, y’a facilement 15 mètres de bouse, puis y’a nous!» Ce sont, en substance, les termes utilisés par certains joueurs de la deuxième équipe du CP Fleurier au moment de qualifier leur rapport avec la Coupe de Suisse.
Au bon souvenir de Kisslig et Jean-Mairet
Défaits 13-4 l’année passée lors du premier tour préqualificatif pour la coupe, les Fleurisans souhaitaient montrer une réaction plusieurs mois plus tard. En effet, le coach Daniel Cortese a pour projet fou d’assembler une équipe de joueurs de 3e ligue, capable de passer l’écueil des qualifications. Pour cela, il a recruté le visionnaire adjoint par intérim Alan Floret. Ce duo est persuadé d’une chose: «il y a une équipe de joueurs de 3e ligue capable de passer le tour de qualification, à Fleurier.» Mais, comme souvent avec les projets un peu fous, les débuts sont difficiles. La «deux» est allée chercher un premier puck au fond de ses filets à la suite d’une composition offensive des anciens joueurs fleurisans Jérémy Jean-Mairet et Jérémy Kisslig. Puis, Les Ponts ont doublé leur avantage à la 11e minute.
Le coup de batte de Joey Parlee
Mais la réaction vallonnière se préparait. Les pièces du puzzle stratégique s’assemblant gentiment, c’est tout d’abord Gilles Langenegger qui atteignait en premier l’objectif de la cage adverse. Félicien Sauser l’a ensuite imité quelques minutes plus tard, égalisant à 2-2. Le duo d’entraîneurs commençait à entrevoir la réussite de son pari fou. Mais le plan avait encore des failles et ce sont Les Ponts qui ont repris l’avantage à la 24e. Mais, soupir pour Les Ponts, Joey Parlee répliquait et envoya valser toute incertitude d’un coup de batte, bien senti, de la ligne bleue.
Le dernier mot pour Brad Pitt
Deux minutes plus tard, le portier fleurisan Noel Calame ratait son intervention et il permettait à un autre ancien Fleurisan, Damien Benoit, d’inscire le 3-4. Piqués dans leur orgueil, les locaux sont entrés dans l’ultime tiers en étant prêts à accomplir les dernières étapes «d’El Plan», selon le terme utilisé par les « Alonsoniens ». Les Fleurisans ont pu compter sur deux releveurs de qualité, David Simonin et Nicola Rota. Une fois l’un et une fois l’autre pour les 2 buts fleurisans qui permirent de prendre l’avantage pour la première fois du match. Avantage conservé précieusement jusqu’au coup de sifflet final, marquant la réussite d’un duo de coaches aux idées novatrices. Mais comme le dit Brad Pitt (vraiment ?): «Le seul match qu’il faut gagner, c’est le dernier».