La vie au Vallon
Une vie au service d’autrui !
« Lʼhomme qui tient le pied de lʼéchelle rend souvent plus de services que celui qui est au sommet. » Alphonse Esquiros
Carte d’identité
Carte d’identité
Nom: Perret – Chappatte
Prénom: Marie-Paule
Née le: 8 décembre 1949, à Saignelégier
Profession: Employée d’administration, employée postale, de banque, aide-soignante, mère au foyer et aujourd’hui retraitée mais engagée
État civil: Veuve de Gérard, mère de Nicole, Floriane et Cédric et grand-maman de six petits-enfants
Domicile: Couvet
Comme bon nombre d’interlocuteurs, mais aujourd’hui davantage encore, c’est un livre qu’il faudrait éditer pour raconter la vie de Marie-Paule Perret. Les vies plutôt, tant elles sont nombreuses. Des vies qui n’ont pas toutes été « roses » – les épines de Marie-Paule Perret – mais des vies au services d’autrui, surtout. Tout au long de son existence…
Enfance et apprentissage
Enfance et apprentissage
Marie-Paule Chappatte grandit au Noirmont :
Dans une famille pas riche, on devait travailler ! Je n’ai jamais eu de vélo ! Mon père était dur, très dur… J’ai passé de merveilleux moments heureux chez mes grands-parents aux Breuleux ! Un bonheur lorsque je pouvais y rester dormir !
Un père horloger-boîtier, une mère régleuse, un frère décédé trop tôt à l’armée…
On allait aux pives, à la débrosse, aux petits fruits et on travaillait au jardin ! Souvent, on regardait avec tristesse les copains s’amuser…
Marie-Paule suit l’école au Noirmont, puis à La Chaux-de-Fonds car la famille déménage le 1er février 1964 :
La Chaux-de-Fonds, un grand village ! J’ai adoré !
Aucun loisir si ce n’est « ciblarde » au stand de tir pour se faire quelques sous :
C’est ainsi que j’ai pu m’acheter un trousseau ! Et des skis…
Un trousseau, oui, car Marie-Paule n’avait alors qu’une envie, se marier et quitter la maison :
Je n’ai jamais osé sortir toute seule. Mon père est venu à la Poste pour voir la tête de mon futur mari !
ajoute-t-elle avec un sourire voilé de tristesse. Au terme de sa scolarité obligatoire, Marie-Paule est engagée par l’étude Jacot-Guillarmod en qualité d’apprentie « employée d’administration », diplômée en 1968 :
Un vrai papa !
C’est d’ailleurs en apportant le courrier à la Poste que Marie-Paule fait la connaissance de Gérard qui deviendra son mari en 1969, année de son vingtième anniversaire.
Couvet
Couvet
Mariée à 20 ans, Marie-Paule Perret entame une activité d’employée de banque. « Mon mari voulait des enfants tout de suite ! »… La famille s’agrandit dès 1970 avec la naissance de Nicole, de Floriane deux années plus tard et enfin de Cédric en 1976. D’abord à la rue de la Flamme, puis la Grand-Rue « au-dessus de la quincaillerie » et, en 1978, à la rue du Dr Roessinger, la famille acquiert une maison. Fort occupé, le mari de Marie-Paule n’est pas très présent à la maison :
Le football, sa passion, l’occupait tous les jours ou presque. Il aurait souhaité réunir les deux clubs de Couvet ! Mais, il appartenait également au Club Jurassien, au Ski-Club et était fourrier à l’armée ! Par chance, mes parents venaient toutes les fins de semaines à la maison ! Et davantage encore après le décès de mon mari !
Du mérite, Marie-Paule Perret en a, c’est peu de le dire. Son mari décède en 1983, après plusieurs mois de maladie. Elle élève alors ses enfants toute seule :
Même veuve, je n’osais pas sortir !
Sans doute grâce à sa force de caractère, Marie-Paule Perret s’ouvre peu à peu aux autres.
À la demande de Jean-Jacques Charrère, j’accepte la fonction de correspondante de Couvet pour L’Impartial ! Les assemblées, les soirées, les matches… J’allais partout !
Une activité professionnelle d’aide-soignante au home des Sugits, sinon que du bénévolat…
Philosophie de la vie
Philosophie de la vie
Lorsque Marie-Paule Perret lance :
Il n’est pas facile de se faire une place dans la société lorsque l’on vient d’une famille ouvrière et modeste ! De surcroît, lorsque l’on est une femme…
on ressent toute sa force de vie qui l’entraîne vers autrui.
On a que ce que l’on s’accorde !
ajoute-t-elle, à plusieurs reprises. Mais, toujours, elle conclut ainsi :
L’espoir fait vivre !
Au service d’autrui
Au service d’autrui
Des soucis de santé, Marie-Paule Perret en a eu ! Accident à la gymnastique et genoux en charpie en 1981, une dépression en 1992, un infarctus, un cancer…
Du jour au lendemain, j’ai arrêté de fumer et de boire de l’alcool ! J’ai juré alors que je ferais plus dans ma vie qu’aider mon prochain !
Et lorsque Marie-Paule décide quelque chose, elle se donne les moyens de le réaliser. Sans compter que, depuis le décès de son père, elle devient réellement elle-même. Voyez plutôt… Membre du Parti socialiste, elle effectue plusieurs législatures au Conseil général, membre de plusieurs commissions, assemblée des délégués COOP (dernière représentante du Val-de-Travers), accueillante au Foyer avec Sœur Odette, bénévole à la Paroisse pour les repas du vendredi, membre du staff des camps des aînés de l’EREN, dispense des cours de catéchisme, bénévole pour le VBC Valtra lors de l’Abbaye, fondatrice des Paniers solidaires… Et le groupe PHEA – Proche des habitants par une écoute active, depuis plus de dix ans. Supportrice de Neuchâtel Xamax durant plusieurs saisons ! Ce qui ne l’empêche pas de voyager et de parcourir le monde, avec bravoure, courage et témérité parfois !
Boulimique de la vie
Boulimique de la vie
Emprunté à l’une de ses témoins, ce titre ne peut mieux résumer le caractère de Marie-Paule Perret. Caractère bien trempé, au demeurant… Il lui en a fallu du caractère à Marie-Paule pour surmonter toutes les épreuves, du cœur et du corps, de sa vie.
Plus qu’un trait de caractère, c’est d’une force de résilience qu’est dotée Marie-Paule Perret. Ou, comment surmonter la séparation pour mieux s’épanouir encore… Le départ de ce père omniprésent, surprotecteur et, sans en avoir conscience, étouffant a provoqué un véritable électrochoc pour celle qui avait déjà eu le malheur de perdre un frère et un conjoint. Donner non seulement de son temps, mais de sa vie, de son caractère, de sa force, de son courage…
Un peu téméraire, pour preuve quelques-uns de ses voyages et autres aventures, Marie-Paule traverse ses soucis de santé en se souciant des autres. Lorsque Marie-Paule conclut :
Pour moi, la vie est semblable à une rose : magnifique et pleine d’épines à la fois !
La croiser, converser et passer du temps avec elle vous rend plus fort !
Regards extérieurs
Regards extérieurs
Josiane Amstutz, de Tavannes, adresse ce message :
Avec Marie-Paule, c’est une longue et belle amitié à laquelle je tiens énormément. Elle est une femme ouverte, franche et extrêmement sympathique. Avec elle, pas de double langage ! Et une force de caractère hors du commun car il en fallait du caractère pour surmonter toutes ses épreuves !
Autre amie de Marie-Paule, Brigitte Rufener :
On s’est connues au sein de la Paroisse à l’occasion des repas du vendredi. On a appris à se connaître et à s’apprécier. Son caractère bien trempé, sa franchise, sa transparence certes, mais surtout quelle battante et quelle force de résilience côté corps comme côté cœur. Respect à elle qui n’a guère été épargnée par la vie mais qui sait transformer les faiblesses en forces. Marie-Paule, une boulimique de la vie et des voyages… Elle donne de son temps en s’oubliant elle-même parfois, toujours aspirée vers l’avenir. Avec elle, notre amitié n’est pas celle d’un jour mais de toujours. Merci d’être toi, Marie-Paule !