Vie associative
Nouvelle directrice à la tête de Cora
Mardi dernier, un jour avant son assemblée générale, le Centre œcuménique de rencontre et d’animation a annoncé le départ de son actuelle directrice, Kelly Paraiso. Elle sera remplacée par Christelle Isler, déjà assistante sociale au sein de l’association, et qui prendra ses nouvelles fonctions le 1er juin prochain.
La veille de l’assemblée générale du Centre œcuménique de rencontre et d’animation (Cora) a semblé propice à son président Alexis Boillat pour un point-presse et annoncer un changement de directrice.
Je suis étonné que l’information n’a pas fuité,
sourit-il. à partir du 1er juin, Christelle Isler, qui travaille déjà au sein de l’association en tant qu’assistante sociale, remplacera Kelly Paraiso en tant que directrice de Cora.
La personne de Christelle Isler était une évidence pour lui succéder,
estime Alexis Boillat, qui tient à remercier la directrice démissionnaire pour son investissement pendant trois ans et demi.
Moi aussi j’ai débuté en 2018,
note-t-il, en ajoutant que l’engagement de Kelly Paraiso fut une chance. Une chance et un défi, car, comme le rappelle le président de Cora, c’est à Kelly Paraiso qu’est revenue la tâche d’entreprendre le tournant du « Cora d’avant », qui était centré sur l’animation, au Cora actuel, tout en menant un déménagement dans de nouveaux locaux.
En effet, l’association a dû, depuis trois ans, quelque peu se réinventer pour rester dans le spectre des subventions de l’état. Ainsi, en décembre 2018, un service de consultation sociale était mis en place. Une prestation qui, selon le président et celle qui est encore directrice pour trois semaines, répond à un réel besoin.
De manière générale, nous avons mis nos prestations et services au goût du jour,
relève Kelly Paraiso, en avouant également « sa chance » d’avoir participé « à la vie de Cora ». Une période de direction qui fut aussi, comme précédemment écrit, marquée par le regroupement en un seul lieu, à la rue du patinage 1 à Fleurier.
Une gestion de pandémie
Un changement nécessaire et global qui a dû se faire dans un contexte de pandémie et de mesures sanitaires. Alexis Boillat et Kelly Paraiso se remémorent sans peine avec émotion les adaptations, presque au jour le jour, qu’a entreprises l’association durant ces mois compliqués. Un service de livraison à domicile a notamment été mis en place afin de répondre présent pour la population dès les premiers mois. Par la suite, le Bric-à-brac et le Bric-Café n’ont pas connu d’ouverture complète et régulière, tout comme certaines animations comme les « clubs de midi » qui n’ont pu reprendre que sporadiquement depuis octobre dernier. Malgré ces temps perturbés, Cora a finalisé sa mue, en devenant un acteur social incontournable du Val-de-Travers. En plus de constituer un haut lieu de rencontre pour diverses franges de la population, la future directrice, Christelle Isler nous avoue qu’en 2021, la consultation sociale a reçu une soixantaine de nouvelles demandes, preuve de son importance. Également, l’association a voulu être responsable de programmes d’insertion sociale. Actuellement, une dizaine de personnes en ont été bénéficiaires, nouvel exemple de son mandat social et œcuménique.
Tout cela n’aurait été possible sans toute l’équipe de Cora et le soutien et la bienveillance du président et de la vice-présidente,
tient à souligner Kelly Paraiso, reconnaissante envers Alexis Boillat et Patricia Louvrier Favre. Même avec une once de frustration, la directrice démissionnaire, pour des raisons personnelles et familiales, semble satisfaite de laisser dans les mains de sa successeuse, qu’elle avait déjà croisée au guichet social régional par le passé, un Cora nouveau avec des « bases solides ». D’ailleurs, Christelle Isler, en poste depuis septembre 2020, ne veut pas tout changer et « garder le même cap » pour l’association, mais elle reconnaît que ses nouvelles fonctions seront un « challenge » pour elle. L’actuelle assistante sociale sera remplacée à son poste en août 2022. Un mois qui pourrait être aussi celui d’une inauguration digne de ce nom après la fin des derniers travaux. Le président de Cora nous murmure la date du samedi 20 août, encore à confirmer.
Bénéfice et exercice « pierre blanche »
La directrice démissionnaire, Kelly Paraiso, laisse une association en bonne santé.
Cet exercice est à marquer d’une pierre blanche,
image Alexis Boillat, en ajoutant que depuis qu’il a pris la présidence de Cora, il n’a jamais vu si belle année. En effet, en 2021, l’association a pu retrouver les chiffres noirs, avec un léger bénéfice d’environ 900 francs.
C’est le pari gagné de ces nouveaux locaux,
estime-t-il.
Ceux-ci dégagent un bénéfice de 10’000 francs alors que précédemment nous avions 35’000 francs de dépenses.
Ainsi, pour la première fois depuis 2018, l’association n’a pas besoin d’un appel aux dons. Le président de Cora tient aussi à relever l’excellent résultat réalisé par le Bric-à-brac, qui correspond véritablement à « l’air du temps ». Enfin, il note que la recherche de nouveaux membres de l’association en 2021 fut un succès, avec l’arrivée d’une centaine de nouvelles personnes. « Cora est sur les bons rails », ose-t-il, en forme de conclusion, avant d’avoir un mot reconnaissant pour les 1955 heures de bénévolat en 2021. Bénévoles qui restent indispensables au Cora.