« Le comptoir d’un café est le parlement du peuple » Auteur inconnu
Ursula et Claude Bourquin, unis, au service et à l’écoute d’autrui !
Claude et Ursula se sont bien trouvés et ils sont faits pour cette activité.
Pas toujours facile d’être à l’écoute de chacun, mais quelle chance on a d’avoir une si bonne clientèle ! À la question de savoir si c’est parfois délicat de travailler en couple : On travaille ensemble depuis 25 ans ! C’est agréable et confortable ! Et Ursula d’ajouter : Il y a même un manque lorsque l’un des deux n’est pas derrière le zinc ! Sans doute le résultat d’une famille très soudée ! Ils insistent sur le caractère exceptionnel de leur clientèle : On a vu passer quelques générations, les enfants et même les petits-enfants de nos premiers clients ! Cette fidélité nous fait plaisir. Avec parfois quelques déceptions, c’est bien normal, on ne peut pas plaire à tout le monde ! lance encore Claude. Philosophes et psychologues, on sent chez le couple le désir d’avoir le temps d’être à l’écoute de chacune et chacun.
Enfances
Lui grandit à Môtiers, elle à Chiètres – Kerzers – dans le canton de Fribourg. Cadet d’une fratrie de quatre enfants – deux filles deux garçons –, Claude vit une enfance musicale – trompette – dès lors que la famille est fortement engagée au sein de la fanfare villageoise. Un père chef de station au RVT, une mère au foyer, Claude passe une enfance harmonieuse, grâce à une vie de quartier « mouvementée », animée par plusieurs loisirs – football et hockey sur terre. Une période heureuse, il y avait toujours du monde à la maison, je passais mes vacances au travail des champs, une belle période ! Ursula vit également une enfance heureuse, un père boucher et une mère au foyer, avec une sœur aînée : J’adorais le football, au village on formait des équipes féminines à l’occasion des tournois ! Sans oublier la piscine bien sûr… Au terme de sa scolarité obligatoire, Ursula s’en vient à Couvet, en qualité de fille au pair, afin d’apprendre le français. Elle y demeure un an avant de s’en aller du côté d’Aarberg pour intégrer une école d’assistante-infirmière. Puis elle s’en revient à Fleurier.
Pendant ce temps, Claude débute son apprentissage de menuisier dans l’entreprise Herzig & Leuba à Couvet pour y obtenir son CFC. école de recrues dans la protection aérienne à Genève, école de sous-officier. J’aurais bien poursuivi mais nous n’étions pas rémunérés correctement, j’ai donc stoppé pour revenir à l’entreprise qui m’a formé Quelques mois avant de partir à travers la Suisse pour travailler à diverses rénovations. Enfin, il se met à son compte en qualité de menuisier. L’aventure dure cinq années…
Ursula travaille à l’Hôtel de l’Ours de Travers avec Mme Marquis, au Cercle italien avant de s’en venir au Snack, le 1er janvier 1990. Claude y est alors client. En 1995, Ursula est en cours d’obtention de sa patente, Claude est alors engagé au Snack : Six mois sous ce statut, je n’ai plus quitté l’établissement !
Les carnavals
En tant d’années, on accumule beaucoup de souvenirs ! Un moment particulier demeure à l’esprit de Claude et Ursula : les carnavals. Les premiers, sous l’ère Bernard Cousin ! Les moments les plus beaux même si ces journées étaient fort pénibles au plan de la fatigue ! Tout le monde jouait le jeu, l’ambiance était chaleureuse, presque familiale… De vrais moments de bonheur ! Au chapitre du plaisir de recevoir du monde, Claude et Ursula en profitent pour saluer la réouverture de l’Alambic. En même temps, ils se réjouissent de retrouver bientôt des conditions de travail « normales» !
La famille
Lorsqu’ils évoquent les enfants et la famille, les visages de Claude et Ursula s’illuminent : Une famille soudée, comme celles connues durant nos enfances respectives ! Réunie sous le même toit, à Fleurier d’abord, au-dessus du Snack, puis à Môtiers, dans la demeure familiale depuis 2011.
La famille, c’est le havre de repos et de ressourcement ! On a fait de magnifiques voyages, toujours ensemble ! Cette année, pour la première fois, nous devions partir les deux seulement. Il faut croire que cela ne nous est pas permis ! ajoute Claude en riant. Quant au Val-de-Travers et le fait d’y être demeuré, la question ne se pose même pas : On s’y sent si bien. C’est chez nous !
Claude-Alain Kleiner
Regards extérieurs
Francine Chabloz connaît Ursula depuis plusieurs dizaines d’années : Depuis le temps, on a tissé de vrais liens d’amitié, au point que j’ai été témoin de leur mariage ! Ce sont des gens que j’apprécie énormément. Ils sont toujours d’humeur égale, agréables, on peut discuter de tout. Et, surtout, on peut compter sur eux ! Quant à Claudio Bellocco, il est dithyrambique à l’encontre de Claude et Ursula : Boubou, je le connais depuis le temps merveilleux de la fanfare. Ce sont des amis que j’adore, un couple qui a dû batailler. Avec leurs quatre enfants, ils peuvent avoir la tête haute. De surcroît, ils sont de véritables éponges, avec cette faculté rare de ne pas juger. Au service d’autrui, des jeunes en particulier
Lieu de vie et de contrôle social
Métier pas toujours facile, avec ses petites déceptions mais quelle chance on a de le pratiquer au Val-de-Travers, avec une telle clientèle ! Selon les tranches-horaires, la clientèle est différente. Ainsi, tout au long d’une journée, c’est l’entier de la société qui s’attable ou s’accoude au bar. Des artisans à l’heure du café matinal aux jeunes qui commencent la soirée aux alentours de 23 heures, toute la société défile au Snack… Ces jeunes qu’Ursula et Claude se plaisent à décrire avec une certaine tendresse : Ils sont chiants, toujours penchés sur leurs écrans et sans cesse connectés, mais ils sont super ! Polis et sympas… Quand ça ne va pas, on les remet à leur place et tout rentre dans l’ordre. Au Snack, Laurent fait beaucoup pour les jeunes !
À l’évidence, Ursula et Claude démontrent la vérité de l’adage il faut être fait pour ce métier. Ils y rayonnent, dans le calme et la sérénité. Avec gentillesse et fermeté à la fois. Et surtout, dans la discrétion selon un autre principe fort « vivre et laisser vivre ». Tout en exerçant, même sans le vouloir, un indispensable contrôle social !
Carte d’identité
Nom : Bourquin
Prénoms : Ursula et Claude
Nés le Ursula, le 24 août 1966, à Berne
Claude, le 30 mai 1964, à Couvet
Ursula maman de Mélanie, Gilles, Shannon et Maëlle
Claude papa de Shannon et Maëlle
Professions Propriétaires et tenanciers du Snack Bar Cavallino de Fleurier
Domicile : Môtiers