une étincelante mue

Urbanisme à Fleurier,

Vendredi dernier, le Conseil communal de Val-de-Travers et TransN inauguraient officiellement la nouvelle place de la gare de Fleurier lors d’une petite cérémonie qui a réuni plusieurs dizaines d’habitants. Moment privilégié pour marquer l’aboutissement de quatre années de travaux pour moderniser cet espace urbain.

Le Conseil communal était présent à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle place de la Gare. / Crédit photo © Loïc Valverde

De manière exceptionnelle, le marché de Fleurier se tenait, vendredi dernier, sur la place de la gare et non à son emplacement habituel, et ce pour marquer le coup, soit l’inauguration officielle de la rénovation de la place. D’abord clairsemée, en raison peut-être de la météo plutôt maussade, l’assistance s’est garnie à l’approche des onze heures et à l’aune des mots officiels du Conseil communal. Heureux hasard, c’est à ce moment que la bruine se décidait à une accalmie. Les personnes présentes n’hésitaient pas à lever la tête, à considérer l’espace en son entier, et reconnaissaient la belle mue des lieux. Et, la présence du marché contribuait un peu à celle-ci.

Les propos entendus d’un ancien membre de l’exécutif communal résumaient l’atmosphère et le sentiment ambiant :

C’est devenu un lieu de vie.

Les paroles d’Eric Sivignon, conseiller communal en charge de l’urbanisme, allaient évidemment dans ce sens. Dans sa brève allocution, le membre de l’exécutif a rappelé que les travaux de rénovation de la gare par TransN avaient poussé la commune a, elle aussi, repenser son urbanisme de la place avec un projet validé en 2018.

C’était une belle opportunité pour combler un manque,

a noté Eric Sivignon.

Cet aménagement est une nouvelle étape de l’adaptation permanente de l’espace public aux nouvelles normes,

a-t-il poursuivi en relevant, les bornes de recharges pour véhicules électriques, la présence d’un « vrai parking pour vélos » et que désormais la zone limitée à 20 km/h devenait une « zone de rencontre ».

Rue au nom d’une automotrice

Une place de gare et une zone voisine qui ont risqué de n’être pas prêtes pour cette inauguration. La commune n’ayant reçu et installé les derniers éléments de signalisation que le jour précédent. Détail cocasse qui n’a pas manqué de tirer un rire à la petite assemblée. Pour la compagnie TransN, Patricia Borloz, directrice du pôle client, s’est émerveillée de cette nouvelle place de la gare en mettant en exergue une gestion « des flux mieux définie » et une « cohabitation » facilitée entre les usagers de l’espace public. De plus, elle a salué « l’excellente coordination et collaboration » avec le Conseil communal de Val-de-Travers.

Désormais, cette place est une magnifique carte de visite pour Fleurier,

a conclu la responsable de TransN. Autre nouveauté, le nom de la rue qui mène à la gare depuis l’intersection avec celle des Moulins. Son patronyme a été choisi par les autorités parmi 50 propositions de la population et c’est celui de « rue de l’étincelante » qui a été retenu.

Plus que son côté symbolique pour la mue du quartier, ce nom se réfère à une des deux automotrices ferroviaires, mis en service en 1945 pour desservir le Val-de-Travers et ce durant plusieurs décennies. D’ailleurs, le public pouvait visiter l’automotrice en question, vendredi dernier en gare de Fleurier. En guise de conclusion, Eric Sivignon a rappelé que de telles transformations auront lieu pour les gares de Couvet et de Môtiers entre 2024 et 2026 pour les rendre conformes aux normes de mobilité réduite, et aussi pour créer des espaces publics plus agréables pour la population. Certes, le conseiller communal a reconnu que ces prochains travaux « généreraient des perturbations », mais que ceci était « le prix à payer » pour « une qualité de vie dans le futur », et un « bien-être à long terme ». Et l’étincelant aspect de la place de la gare de Fleurier lui donne certainement raison.

Gabriel Risold