Une évasive envie d’évasion !
Vendredi, une folle et douce agitation s’est emparée des rues de Couvet avec la foire de printemps. Le « tout Vallon » se bouscule le long de la Grand’Rue. À un jet de pierre de là, près de la station service de sortie de village, il règne comme une odeur d’évasion. ça change des churros et de la barbe à papa. Geiser automobiles a sorti une soixantaine de véhicules pour sa fête de printemps. Son exposition annuelle faisait la part belle à l’évasion et offrait un moment de répit loin du tumulte de la Grand’Rue.
Ici, ce ne sont pas les exposants qui font la loi. Le patron, c’est Jérôme Geiser. C’est son papa qui a lancé l’affaire familiale en 1981 et il est entré dans l’entreprise en 1994. « Ça va faire trente ans l’année prochaine que j’ai mis le pied à l’étrier. » Chez eux, les chevaux se déclinent essentiellement sous la gamme Ford. Il y a également quelques occasions, garées sur un espace voisin, mais les têtes d’affiche se nomment Kuga ou Raptor. Une large place est également destinée à la nouveauté lancée il y a deux ans : « By Geiser Évasion » !
Cap sur l’évasion !
« L’évasion grâce à l’automobile, c’est un secteur qu’on souhaite développer ces prochaines années. Pour le moment, nous avons 4 camping-cars en location », déroule Jérôme. Un petit, un moyen et deux plus grands de 7.5 mètres. « Tous nos véhicules se conduisent avec un permis de conduire standard (voiture). Dans les plus grands, on peut facilement y vivre une dizaine de jours en autonomie. » Pour des aventures plus courtes, le temps d’un week-end par exemple, il y a également des vans à toit relevable à disposition. Un shop propose aussi des éléments usuels appréciés des aventuriers en quête d’évasion, tels que des porte-vélos.
La location, le bon compromis ?
Dans un avenir plus ou moins proche, Geiser Automobiles pourrait étoffer son offre de quelques caravanes. Toujours dans le but de les louer. « La location est un bon compromis car ça évite d’acheter un véhicule dont on n’est pas certain de l’utiliser régulièrement à l’année. Et en plus de constituer un investissement important, les délais de livraison restent élevés. » Pour ceux qui ont envie de nature et de grand air, il existe également l’option « tente de toit ». Jérôme Geiser est justement en train de terminer de tendre l’une d’entre elles. Et les tendeurs, ils se plantent où ?
Les tentes de toit sur un véhicule électrique, non !
« La tente s’installe sur n’importe quel voiture qui supporte les barres de toit. Tout se monte ensuite facilement grâce à quelques tiges métalliques qui donnent de la rigidité à la structure. Nous proposons des tentes de 2000 à 3500 francs. C’est relativement accessible. » Par contre, une bonne partie des véhicules électriques ne permettent pas l’installation de barres de toit, attention ! « Cela alourdit le véhicule et diminuerait trop l’autonomie de la batterie. » Tiens, l’électrique justement, on en est à quoi ?
La charrue avant les bœufs ?
« La transition est en marche mais le 100% électrique reste essentiellement réservé à ceux qui ont des maisons individuelles où ils peuvent recharger la batterie sur leur borne personnelle. Le réseau de bornes actuel ne permet nullement le 100% électrique pour tous. On a un peu voulu mettre la charrue avant les bœufs. » Des chevaux aux bœufs, il n’y a parfois qu’un pas ! « La tendance actuelle est plutôt à l’hybride. Par contre, le 100% électrique offre l’avantage de ne plus avoir de gros services à faire. Il n’y a pas de vidange et ce genre de choses. La taxe annuelle est également inexistante ou minimale en fonction des cantons. » À Neuchâtel, la taxe forfaitaire de base est de 250 francs. En termes de taxes, notre bon canton est rarement friand de légèreté et d’évasion…
Kevin Vaucher