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Chroniques
22 mars 2023

Une boutique d’art accessible

Tout « Bleu de Chine » qu’il est, l’espace culturel du couple Adriana et Philippe Ioset avait un point noir. Il manquait une petite boutique d’art, composée d’œuvres et de livres sur le sujet. Cette tache noire sera « nettoyée » ce week-end avec l’inauguration de leur boutique, sobrement appelée « La Tienda ». Un nom qui respire déjà l’évasion puisque ce terme argentin signifie « le magasin ». Simple et accessible pour tous !

Adriana et Philippe Ioset vous présentent leur nouvelle boutique d’art, qui propose des œuvres à prix accessibles, dans leur espace culturel.

L’espace culturel Bleu de Chine fait vivre l’art au Val-de-Travers avec une nouvelle exposition tous les mois. Il vibre à chaque fois selon la même mécanique : un trio d’artistes exposent leurs œuvres durant 4 semaines rythmées par le vernissage, un concert, le croqu’art et le finissage. Le croqu’art est un moment déroutant lors duquel un artiste prépare à manger aux visiteurs autour d’une cuisine qui prend place au cœur de l’exposition. « ça permet de partager autour de l’art dans un climat plus cool », expliquent Adriana et Philippe Ioset.

La bâtisse aux volets bleus est remplie d’histoires

Cette cuisine n’est pas arrivée là par hasard. Le couple habite dans la belle bâtisse aux volets bleus de la rue Bovet-de-Chine 3, à Fleurier. S’il habite désormais à l’étage, il a occupé le rez-de-chaussée (où se tient l’actuel espace culturel) entre 2012 et 2019. Durant ces années, Bleu de Chine avait fermé ses portes après une première vie qui avait commencé en 2003. D’ailleurs, en passant, le nom Bleu de Chine est un clin d’œil au nom de la rue fleurisane où se situe leur espace culturel. La créativité d’Adriana a fait le reste : « à la base, je voulais l’appeler céruléum, du nom d’une variante de bleu. Mais c’est une dénomination un peu abstraite, il faut bien le dire. Du coup, on a fait un mix avec la couleur bleu et le nom de notre rue. » Simple.

D’abord menuiserie puis appartement

Si vous n’avez pas les bases, sachez encore que Bleu de Chine occupe les murs de l’ancienne menuiserie de la famille Dubois. De cette « vie d’avant », où l’art prenait la forme du bois, demeure une énorme scie d’époque, qui trône toujours esthétiquement dans l’espace d’exposition actuel. Dans cette maison, où chaque pièce a une histoire, celle qui abritera la nouvelle boutique d’art est également singulière. « Il s’agit d’une de nos anciennes chambres lorsque nous habitions encore au rez-de-chaussée », précise Philippe. Non, ce n’était pas la chambre à coucher, celle-ci a été transformée en bureau, entre les deux grandes salles d’exposition.

Petites œuvres idéales pour les « chez-soi » vallonniers

« La Tienda » occupe une surface moindre, non loin de la fameuse scie des Dubois. « Nous y proposerons des œuvres pas trop grandes, d’artistes ayant déjà exposé à Bleu de Chine. » Ce qui concerne tout de même quelque 150 à 200 sculpteurs, peintres et autres « valorisateurs de matières ». La boutique regorgera aussi de livres sur l’art et sera ouverte lors des heures d’ouverture des expositions mensuelles. Pour l’inauguration, les 24, 25 et 26 mars (de 14 h à 17 h), des sculptures abstraites de l’artiste Martial Hunkeler (alias Sial) seront spécialement de sortie. La première exposition de l’année débutera, quant à elle, le 1er avril. Tendez le bras, l’art se veut plus que jamais accessible à Bleu de Chine. Découvrez un reportage audio sur notre site, pour approfondir le sujet.

Kevin Vaucher

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