Un cadeau local à croquer, et pas uniquement à l’heure du café
Dimanche matin, le Kiosque de Couvet a une nouvelle fois fait couler beaucoup d’encre. L’encre des stylos de Nicolas Feuz et de Jo Ted. Le roi du polar revient sur le devant de la scène littéraire avec « Les Extradées ». Il s’approche déjà gentiment de son vingtième roman. En parallèle, une autre de ses œuvres s’est vue muer en bande dessinée pour la toute première fois. Le tome 1 de la BD « Le miroir des âmes » vous promet donc de vivre l’intensité d’une enquête policière avec la simplicité d’une BD. « C’est un pari un peu risqué car c’est une nouvelle proposition. Nous savons que les romans de Nicolas se vendent bien mais qu’en sera-t-il d’une BD ? », s’interroge Jo Ted, alias Nicolas Sjöstedt (illustrateur-éditeur de La Brévine). Renseignements pris, les premiers signaux sont encourageants. Les amateurs d’intrigues y trouvent leur compte tout comme les adeptes de BD. « Parfois, c’est Madame qui vient pour acheter un roman et Monsieur repart avec la bande dessinée », se marre Nicolas Feuz, bonnet de Noël sur la tête.
Ceux qui aiment « régional » en auront aussi pour leur argent puisque l’histoire criminelle du Miroir des âmes se passe dans la région. Chaumont, la place des Halles ou encore l’hôpital Pourtalès ont ainsi été croqués par Jo Ted. À la question « qui a eu l’idée de cette collaboration ? », la réponse est instantanée mais elle diverge. Nicolas montre du doigt son comparse et lui en fait de même. Alors, qui a raison ? Un peu les deux. Ils se sont souvent côtoyés à des événements littéraires et l’occasion a fait l’union. De cette union est né ce qui constitue un « cadeau local », au format idéal, pour glisser sous le sapin. Les deux Nicolas ont, quant à eux, déjà été fêtés puisque certains Vallonniers ont profité de la séance de dédicaces pour leur remettre des cadeaux, eux aussi régionaux. Comme ces briquettes à l’absinthe à savourer avec le café du matin. « Vu leur composition, j’opterai plutôt pour le café du soir que du matin », rigole Jo Ted. Par ici, l’absinthe c’est comme une bonne « BD romancée » : il n’y a ni temps ni lieu pour la consommer… KVA