U13
Les «petits champions» sont Fleurisans
Pour les fans de hockey sur glace, le terme « Les petits champions » renvoie immanquablement à une série de films réalisés par Walt Disney dans les années 1990. Cette histoire à succès relate les déboires (nombreux) et les miracles (comme sait le faire le cinéma) d’une jeune équipe de hockey. En dehors des studios Disney, et loin du cinéma, les petits champions font référence aux juniors de moins de 13 ans du CP Fleurier. L’équipe des U13 Top fait la fierté des jaune et noir cette saison, en cueillant les succès les uns après les autres. Samedi, c’est Moutier qui en a largement fait les frais (8-2).
Les étoiles du Courrier : * Kisslig I. ** Waeber A. *** Gonzalez
Quinze victoires en seize rencontres, voilà qui valait bien un petit coup de chapeau dans le Courrier. Depuis le 25 septembre dernier, les U13 Top se sont forgé une réputation de quasi intouchables. La gifle infligée à Tramelan, le 5 novembre, n’a fait que renforcer ce statut. Ce jour-là, les petits champions se sont fait plaisir en remportant trois points supplémentaires sur le score de 30 – 4. On est loin de la bande de bras cassés que mettait en scène Disney dans ses films. Et pour les diriger, on est loin aussi de Gordon Bombay. Un avocat condamné pour ivresse au volant et contraint de s’occuper de ces bras cassés pour purger des travaux d’intérêt général.
Des héros et des héroïnes
Sur le banc du CP Fleurier, c’est l’entraîneur Emilien Huguelet qui est à la manœuvre. Passionné de hockey de longue date, il a notamment co-dirigé l’équipe féminine et il s’occupe de la vidéo pour la première équipe du club. Il est accompagné par Sébastien Kisslig, fidèle serviteur du club, de longue date lui aussi. Dans leur équipe, on ne retrouve pas de bras cassés mais que des jeunes cracks. Les « héros » s’appellent Vaucher, Gonzalez, Gyseler, Kisslig I. et M. Huguelet, Waeber ou encore Hurtlin. Et on a aussi droit à plusieurs héroïnes que sont Agnès Mayland, Hermione Guillaume, Emma Cuijpers et Alissia Waeber.
Le triplé d’Illyan Kisslig
Samedi, lors du duel contre Moutier, Alissia Waeber a d’ailleurs ouvert la marque. Il a fallu moins de quatre minutes de jeu pour que les jeunes Fleurisans fassent trembler leur adversaire une première fois. à la fin du premier tiers-temps, Kenzo Gonzalez et Illyan Kisslig avaient déjà triplé la mise. Le numéro 7 des jaune et noir a été impressionnant. Sa technique et sa pointe de vitesse lui ont souvent permis de faire la différence. De sorte qu’il a marqué trois buts sur les soixante minutes de jeu. Avec un peu plus de précision à la finition, il aurait très bien pu en ajouter trois autres de plus.
Yannick Gyseler : le suspense, c’est pas son truc !
Des rebondissements, il aurait pu y en avoir car Moutier a eu ses chances de but. Mais le portier Yannick Gyseler a préféré tuer tout début de suspense. Lui aussi a fait le spectacle. N’hésitant pas à s’éloigner de sa cage pour aller dégager directement le puck qui s’approchait trop près de sa base. À cet âge-là, le hockey est encore pure et lissé de toute faute d’antijeu et de stratégies trop castratrices. Il y a donc tout ce qui fait le sel du hockey : beaucoup d’actions, des combinaisons improbables et d’inimaginables solos.
Pas une fin « à la Disney »
Et quand une équipe atteint un certain niveau collectif, il peut y avoir de la créativité en complément. Comme cela a été le cas lors d’une belle triangulation entre Evan Waeber, Kenzo Gonzalez et Matt Vaucher dans la troisième période. C’était 6-2 pour les petits champions ! Comme sa sœur, Evan a trouvé le chemin du but. Il n’y a donc pas eu de « bagarre », autour de la table familiale, lors du repas du soir. Finalement, Gonzalez a bouclé l’affaire un peu plus tard pour définitivement fixer le score à 8 à 2. J’aurais pu conclure en disant que c’est toujours le gentil qui s’en sort, comme dans les Disney. Mais ce serait mentir. Dans la réalité, ce sont toujours les meilleurs qui ont le dernier mot du « happy end » ! Et je le répète, les petits champions sont Fleurisans ! Kevin Vaucher