Tous azimuts
L’habit fait-il le moine ?
Depuis que l’on s’habille, le vêtement est vecteur de connotations culturelles, sociales, politiques ou professionnelles… L’habit est ainsi représentatif de celui qui le porte. Or qu’arrive-t-il quand des marques ou un style sont détournés ou réappropriés par un groupe sociétal ? Un certain brouillage des genres ! Par exemple, le croco Lacoste est désormais plus présent dans les quartiers de banlieue que sur les courts de tennis.
Autre marque liée à la petite balle jaune et fondée par le tennisman éponyme, Fred Perry possède également un destin mélangé. D’abord réservé au club house, le polo au logo à la couronne de laurier s’est imposé dans le milieu de la musique pop-rock, lors des dernières décennies, comme un must ! Mais depuis quelques années, celui-ci, dans sa version noire et liserée or, est devenu l’emblème du groupe masculiniste et suprémaciste blanc américain, Proud Boys… Sacré glissement de signification !
Toutefois, le destin des vêtements peut aussi évoluer dans d’autres directions… Qui se souvient encore que le styliste allemand Hugo Boss a dessiné l’uniforme noir de la SS ?
Rabov