Tous azimuts
Les dindons de la farce
« Personne n’a vraiment intérêt à changer ça », voilà les mots limpides de Gerhard Pfister sur les ondes en expliquant la hausse subite des primes de caisses-maladie. Sympa du président du Centre d’avouer la logique du système (nous l’avions un peu devinée), mais il a oublié de préciser qu’un acteur du secteur y a un intérêt : nous, les citoyens !
Les politiques arguent que ces hausses sont complexes à définir, le Covid, la hausse des coûts, les rattrapages et de multiples facteurs… Ok, blabla. Si les génériques sont si chers en Suisse, c’est parce que le parlement l’a voulu ! Des honoraires médicaux si élevés ? C’est le parlement qui l’a permis ! Si une mutualisation nationale des coûts en une assurance unique n’existe pas c’est parce qu’une partie de notre classe politique et les lobbys de la santé ont milité contre cela et convaincu une majorité du peuple, lui faisant miroiter les bienfaits d’une divine concurrence.
Mais la santé est-elle vraiment un marché comme un autre où doit régner la logique de l’économie libérale ? Quoi qu’il en soit, nous savons qui sont les dindons de la farce…
Rabov