En 2020, les convives autour du sapin devaient pouvoir se compter sur les doigts des mains, et là, il a fallu faire des choix ! Quel oncle, quelle tante, quel parent passerait à la trappe dans le plan de table ? Encore fallait-il la posséder cette table assez grande pour mettre ces dix heureux (ou pas) élus à 1,5 mètre de distance… Certains, j’en connais, on choisit de ne pas trancher et de dédoubler, voire détripler, le réveillon. Pas sûr que nos responsables de la santé aient apprécié l’idée… D’autres ont innové : réunion à l’extérieur avec feu et vin chaud. Espérons que les frimas de saison n’ont pas glacé l’ambiance…

Le menu a aussi mérité réflexion. à cinq, la traditionnelle dinde aurait été remise en question, à dix, elle revenait dans la sélection… Fallait-il un caquelon pour la chinoise par personne, par couple, par ménage ? Chaque invité devait-il apporter son propre repas ? Un casse-tête qui a éclipsé celui habituel des intolérances alimentaires et régimes particuliers de chacun.

Dernier sujet de discorde : le fameux masque ! Devait-il se porter lorsque nous ne buvions et ne mangions pas ? Pas évident alors que ces réunions familiales consistent en bonne partie à avaler moult petits fours et toasts et à trinquer à tout va…

Réveillon or not réveillon ? Telle était la question.

Rabov