Le monde du travail doit s’adapter à l’humain, et non l’inverse!

Lors de son congrès précédant la trêve estivale, les camarades socialistes étaient réuni à Couvet pour une soirée sous le thème de l’emploi. Employabilité, digitalisation, conditions de travail et plus généralement le sens même que notre société accorde au travail étaient au cœur des discussions lors d’une table ronde réunissant Florence Nater, conseillère d’État, Martine Docourt, présidente du Grand Conseil et responsable au Syndicat Unia, et Alexandre Martins, secrétaire syndical au Syndicat Unia.

Quelle compatibilité entre la vie professionnelle et la vie privée ? Comment garantir une réponse adéquate du monde patronal aux attentes des employés ? De quelle manière conjuguer les conceptions diverses de l’emploi avec un marché du travail encore traditionnel ? Au terme des échanges éclairés et nourris, l’assemblée s’est montrée convaincue par la nécessité de renforcer, inlassablement, les exigences légales pour des conditions de travail dignes et en phase avec l’évolution de notre société. Plus généralement, le besoin évident de la population de donner un sens à son activité professionnelle doit être considéré en tenant compte des multiples formes que l’emploi peut revêtir selon ses capacités et ses besoins. Si le patronat apprécie mettre en avant une nouvelle forme de flexibilité, il est aujourd’hui indispensable de veiller à ce que cette supposée souplesse ne se fasse pas au détriment des employés. Le taux de chômage actuel représente à ce titre un contexte favorable pour réclamer des améliorations à leur égard.

Les membres du PSN ont été convaincus que les évolutions technologiques peuvent bénéficier à l’ensemble des travailleurs par une augmentation de la productivité. Cela à condition toutefois que les richesses créées par ce gain de productivité soient réparties également entre toutes et tous, notamment par une réduction du temps de travail. Il sera également essentiel de prévoir un droit de tout un chacun à la reconversion professionnelle, sachant que tant la transition écologique que la numérisation amèneront nécessairement à la disparition d’emplois, en touchant comme toujours malheureusement plus fortement les plus précaires.

Comm.