Portes ouvertes de la Presta 2
Un joyau tout « frais fumant » au cœur du Vallon !
Samedi dernier, la piste d’entraînement de la Presta fumait de plaisir lors des portes ouvertes qui ont mis fin à des années de transformations. La longue attente (l’idée a germé à partir de 2015) valait le coup et le déplacement. Les nombreux visiteurs ne s’y sont de toute évidence pas trompés. Si le lieu fera le plaisir prochain des différentes forces de sécurité (police, protection civile et surtout sapeurs-pompiers), il a déjà fait celui des badauds. Familles, couples, personnes seules, seniors, tout le monde a voulu venir jeter un œil à ce complexe dont les infrastructures sont à la pointe de la formation.
La foule se presse devant la maison du feu
Autant de monde sur un périmètre d’entraînement, avec du matériel puissant, ça peut laisser place à quelques surprises. Comme ce petit enfant qui a essayé de tenir une lance et qui a rapidement perdu la maîtrise du tuyau qui a généreusement rafraîchi notre objectif. Un peu plus loin, à la maison du feu qui s’étend de tout son long sur plusieurs étages, il y avait foule. C’est si vrai qu’il n’y avait plus de masques ni de gants à disposition lorsque nous sommes arrivés à un mètre de l’entrée. Ouf, deux minutes plus tard, un volontaire arrive les bras chargés de trois cartons remplis de masques et de gants qui faisaient office de billet d’entrée. Pourquoi une telle précaution ? « Car la suie et d’autres résidus sont encore présents sur les lieux bien après que les feux aient été éteints. Et ici, on fait de vrai feux, avec des palettes en bois notamment. On ne rigole pas avec la sécurité. »
Les inondations prennent une place toujours plus grande en intervention
Surtout en présence d’enfants, toujours prêts à mettre les mains un peu partout, tout excités qu’ils étaient à explorer cet univers qui fascine. En redescendant, on a eu l’occasion d’échanger quelques mots avec des visiteurs venus de Suisse allemande. C’est justement cette maison du feu XXL qui les a principalement attiré en terre vallonnière. « Mais le reste des démonstrations est aussi bien. On a particulièrement apprécié celle des inondations. Nous, on était sûr que c’était encore géré avec des sacs de sable alors qu’il y a un matériel beaucoup plus adapté maintenant (ndlr : des rabats en plastique qui s’adaptent à la morphologie des lieux pour guider l’eau vers l’endroit souhaité). » Le dérèglement climatique conduit de plus en plus les pompiers vers ce genre d’intervention lié aux orages et aux tempêtes. En 2024, le SDIS
Valtra est intervenu plus souvent pour gérer des inondations que pour maîtriser les flammes (35). Vous êtes surpris ou vous en auriez mis
votre main à couper ou votre main au feu ?
Kevin Vaucher