Parti ouvrier et populaire
Fermeture de la policlinique de Couvet: un très mauvais signal
Le Parti ouvrier et populaire neuchâtelois (POP) critique vivement la décision du RHNe de fermer la policlinique de Couvet de 20 h à 8 h durant l’été. La fermeture nocturne est un très mauvais signal en termes de service public, notamment pour les plus défavorisés.
Le service public se rétrécit graduellement, mais sûrement, dans le cadre d’une politique où l’intérêt pour le bien-être et le bien-vivre de la population passent gentiment en queue de classement des priorités de nos autorités pour être remplacés par les dieux gestion, rendement, bénéfices et économicité.
« Il n’y a pas d’argent dans les caisses », est le croque-mitaine que l’on nous sert à toutes les sauces et dans tous les comptes. Curieusement, il y a toujours de l’argent pour lisser les routes et meubler les bureaux des spécialistes, alors que la santé devient une denrée de luxe à laquelle toutes et tous ne peuvent plus accéder de façon équitable (sinon égalitaire).
« Aujourd’hui, notre Réseau hospitalier nous présente encore un bel exemple de son désintérêt pour les habitants de notre région. Dès le
1er juillet, les habitants de Val-de-Travers ont intérêt à ne pas tomber malade ni faire d’accident entre 20 h et 8 h car le service des urgences sera tout simplement fermé. Cette fermeture prétérite davantage les plus défavorisés : celles et ceux qui, par exemple, ne possèdent pas de voiture », critique Philippe Vaucher, président de la section POP du Val-de-Travers.
RHNe justifie cette décision par une importante pénurie de personnel soignant et se dit donc contraint de concentrer ses ressources. « Au Grand Conseil, la droite a refusé d’indexer les salaires du personnel soignant rétroactivement au 1er janvier 2023. Ce genre de décisions ne va pas améliorer l’attractivité des métiers de la santé », déplore Adriana Ioset, députée POP de Fleurier.
La communication du RHNe tombe curieusement juste après l’annonce de sa collaboration future avec une clinique privée présente à Val-de-Travers. « S’agit-il d’un premier pas vers le démantèlement total de la policlinique de Couvet, dernier vestige de ce qui fut un hôpital et une maternité ? Serait-ce le début d’une série de communiqués nous disant que tout compte fait la permanence privée suffit largement à notre population ? Nous le craignons fortement ! », signale Jean-Noël Bovard, conseiller général POP à Val-de-Travers.
Le POP neuchâtelois rappelle qu’il est fermement opposé à la privatisation graduelle des soins de santé. Il n’est pas question de glisser vers une médecine à l’étasunienne, à prestations variables, dépendant du pouvoir d’achat des malades. « C’est la qualité de vie des habitants du Val-de-Travers qui est en jeu. Ils méritent d’être traités sur un pied d’égalité avec toute la population de notre canton », conclut Adriana Ioset.
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