Philippe Burkhalter ne referme pas encore la porte…

Intéressons-nous donc d’un peu plus près à ces plans. « Je pourrais partir en retraite mais je vais continuer encore un peu si tout va bien », déclare Philippe Burkhalter en déposant son regard du haut en bas de la piscine des Combes. En cette dernière journée d’ouverture, le temps est plutôt froid et c’est pas la grande foule pour lui tenir compagnie. Mais revenons sur ces mots et décryptons-les. « Si tout va bien », ça veut dire quoi exactement ?

Un retraité « en attente »

« Il n’y a rien d’officiel encore, je préfère le dire. Mais j’adore mon métier et je suis bien volontiers à disposition pour continuer à développer la piscine. » Le « retraité en attente » fait référence au grand projet de rénovation de l’infrastructure. Ce projet est dans les plans (les fameux plans) depuis plusieurs années maintenant et il semblerait que le vent commence à être favorable pour que le rythme de sa réalisation s’accélère. « Il y a une réelle volonté d’aller de l’avant », confirme-t-il. Et dans ce mouvement favorable, l’expérience et l’expertise de Philippe Burkhalter sont des atouts précieux. Ceci vaut donc bien un petit délai d’entrée en retraite.

Le projet de rénovation de la piscine s’accélère ?

D’autant plus qu’il lui sera sans doute demandé d’accompagner son successeur quelque temps afin de lui transmettre toutes les clefs nécessaires au bon fonctionnement de la piscine des Combes. « J’ai dit que j’aimais mon métier mais je me ferai aussi un plaisir de lever le pied et de faire autre chose quand le moment sera venu », rigole-t-il. Pour traduire, il n’en reprendra pas pour 15 nouvelles années ! Qu’il se rassure, les préparatifs du projet semblent à bout touchant. L’une des prochaines grosses étapes consistera à s’assurer du soutien des autorités quant à son financement qui se montera à plusieurs millions de francs. Par le passé, l’infrastructure des Combes a déjà subi quelques travaux pour coller à son temps aux besoins qui évoluent et aux différentes normes de sécurité.

65 ans d’évolutions

« En 1959, il y avait juste le bassin, une petite pataugeoire et le bâtiment avec les vestiaires. Le plongeoir a vu le jour l’année suivante. » Les vieux vestiaires de 1959 ont ensuite été transformés en buvette. Dans les années 1970, c’est le bâtiment d’accueil, où se trouve le guichet pour les entrées, qui est sorti de terre. « Le chauffage a également été installé à cette période. L’eau de la piscine n’était pas chauffée jusque-là. » En 2005, de grandes évolutions ont été apportées avec l’agrandissement de la pataugeoire en jardin d’eau, la construction de la buvette actuelle et du terrain de beach-volley. La machinerie a aussi été revue dans son ensemble. Aujourd’hui, la piscine souffle ses… 65 bougies (tiens, tiens) et elle n’est pas près de partir en retraite, elle non plus…

Kevin Vaucher