Pas de loup mais des troupeaux de visiteurs à la brocante de Fleurier
Incroyable succès que celui de la brocante de Fleurier. Chaque année, on pense avoir atteint un pic d’affluence. Pourtant, le sommet est déplacé un peu plus haut douze mois plus tard. « Nous avons fait au moins aussi bien que l’année dernière. Nous avons même probablement fait un peu plus encore », savoure l’organisatrice Marceline Huguenin. Comme l’entrée est gratuite, celle qui officie avec son mari depuis sept éditions a un moyen de calcul un peu particulier : « Le compte des cafés et des repas servis durant le week-end est un bon indicateur. Or, nous avons fait un peu mieux de ce côté-là cette année. »
Carton pour… les fondues
Par ce temps, les fondues ont particulièrement cartonné. « Pour nous, ce temps froid et quasiment hivernal a été un allié pour faire rester les visiteurs. La patinoire est un lieu qui respire la fraîcheur. Comme il faisait froid dehors, tout le monde est venu avec des vêtements chauds, ce qui correspondait parfaitement avec l’atmosphère de la patinoire. » Conscient de la popularité de la manifestation, nous avions fait le pari de venir dès l’ouverture de samedi matin afin de pouvoir éviter la trop grande foule. Raté ! Le monde est arrivé très vite et très nombreux. « C’était assez affolant je dois dire. C’était bondé à partir de 10 heures », confirme Marceline Huguenin.
Pas un vide-greniers mais une belle brocante
L’affluence s’est ensuite tassée à l’heure du repas avant de bondir à nouveau à partir de 14 heures. « Quelqu’un m’a même demandé si un train spécial était arrivé à Fleurier, tant l’afflux des chineurs était impressionnant. » Les mêmes scènes ont été observées le dimanche. Cette popularité, le couple Huguenin la doit en partie au travail de fond qu’il a effectué durant des années pour aiguiser la réputation de la brocante loin à la ronde. « Nous ne sommes pas un vide-greniers mais une belle brocante avec des stands de qualité. Il nous est arrivé d’insister durant cinq ans pour convaincre certains brocanteurs de venir poser leurs valises chez nous », raconte-t-elle.
Des troupeaux de visiteurs
Trop loin pour certains et région pas assez riche pour faire des affaires pour d’autres, le Vallon avait un peu de mal à se vendre. Bref, on rechignait volontiers à y venir. Puis, les brocanteurs de qualité se sont passé le mot sur le bien qu’ils pensaient de la brocante de la patinoire de Fleurier. « Nous avons su convaincre petit à petit. Et nous sommes aujourd’hui très heureux de faire découvrir un coin de pays à tant de gens qui pensaient initialement que nous vivions comme des loups, dans un endroit reculé. » Au final, la qualité de vie de la région et la qualité de la brocante poussent aujourd’hui des troupeaux de visiteurs à la patinoire, en plein mois d’avril. Nul besoin de crier au loup mais le couple Huguenin peut crier victoire sur toute la ligne…
Kevin Vaucher