L’Union, société philanthropique suisse
Inside Val: les coulisses d’une société secrète (2)
Voici le deuxième volet de notre série « Inside Val » consacrée aux coulisses de l’Union. Les dernières semaines ont été principalement consacrées aux préparatifs du rendez-vous d’envergure nationale qui sera organisé le 10 septembre prochain. À cette date, 450 philanthropes de tout le pays seront accueillis au Vallon pour l’assemblée nationale de la société. Et le cercle vallonnier compte bien frapper fort à cette occasion. Des chèques d’une valeur de plus de 40’000 francs y seront remis. Mais pas que…
Les surprises s’annoncent nombreuses et le Courrier a la chance de suivre leurs discrètes élaborations de l’intérieur. L’enjeu du 10 septembre est multiple pour les « Unionistes » vallonniers qui doivent montrer aux instances nationales qu’ils sont capables de gérer un tel barnum. Ils doivent aussi respecter un certain nombre de rites durant l’assemblée tout en apportant
une touche de modernité à une institution vieille de 180 ans. « Cette société vieillit et le défi est de passer les années sans être dépassé », pose clairement le président du cercle vallonnier Michel Blanc.
« Pas un truc de vieux »
Pour faire face au futur, l’Union se doit de susciter l’intérêt de la relève. Et dans ce domaine, une dynamique positive est en train de s’installer. En septembre, ce sont 50 nouveaux membres qui seront intronisés au sein de la société. « Et parmi eux, il y aura douze Vallonniers. C’est positif de voir que des trentenaires s’engagent pour le bien de leur région. Et avec ça, ils montrent que l’entraide n’est pas un ‘truc de vieux’. » En parlant de région, le canton de Neuchâtel est plutôt à la pointe en termes philanthropiques puisqu’un tiers des troupes nationales proviennent de terres neuchâteloises. Comme Michel Blanc l’a dit : l’union n’est pas une société de retraités, loin de là.
Une nouvelle image en cours d’élaboration
Les 125 membres du Val-de-Travers sont très actifs. Et malgré quelques réticences de la « vieille garde », la modernité et les nouvelles idées y ont toutes leur place. Y compris pour ce qui est de « la façade ». « Nous procéderons bientôt à un rajeunissement total de notre habillage graphique (logo,…). Pas pour le plaisir de changer mais pour adapter notre image à ce que nous sommes. Nous évoluons chaque année et il est important que le reste suive. » Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les actes concrets, réalisés au quotidien, en faveur des autres.
Plus de 40’000 francs de dons pour deux associations
Lors de l’assemblée nationale de septembre, ce sont plus de 40’000 francs qui seront donnés à deux associations : les paniers solidaires et Zoé4life. Qu’ils soient touchés dans leur santé ou par une certaine précarité, les gens ont toujours autant besoin d’être épaulés, année après année. « Lorsque l’Union a vu le jour en 1843, le monde était plongé dans un certain marasme. 180 ans plus tard, c’est malheureusement toujours le cas. Aujourd’hui, la pauvreté se cache davantage mais elle existe bel et bien. Et elle s’est même renforcée ces dernières années », rapporte le philanthrope Christian Heiniger. La pauvreté est apolitique et n’a pas (toujours) de classe sociale. Elle peut frapper n’importe qui, n’importe où ! Voilà l’une des raisons d’exister des « Unionistes » et voilà pourquoi il s’agit d’un terrain de bataille qu’il convient de ne jamais quitter ! L’Union fait la force !
Kevin Vaucher