L’orage s’abat, les fées passent !
Samedi matin, un orage court mais « punchy » s’est abattu sur le Val-de-Travers. Ce n’était pas matinée à mettre un chien dehors. Et pourtant, 47 stands avaient décidé de « vider leurs greniers » dans les rues de La Côte-aux-Fées à l’occasion de « Broc Ô Fées ». Les plus chanceux étaient abrités par des tentes pendant que d’autres se sont employés à manier le système D pour mettre en sécurité leurs stocks. C’est dans cette atmosphère « post alerte orageuse » que je suis arrivé sur place. Ambiance !
Non loin de l’église de La Côte-aux-Fées, certains ont bénéficié
de l’abri naturel de l’édifice. D’autres, comme Valérie Aeschbacher, avaient sorti la tente et en sont ressortis sans grande panique. « Aucun problème. Je dirais même que cela a poussé les gens vers l’extérieur. Il y a eu beaucoup de monde juste après l’orage. » Heureusement pour elle, ses dizaines de cartes de vœux étaient donc intactes.
La corne de brume résonne
Plus loin, au-dessus de l’église, d’autres visages connus étaient fidèles au poste. Le stand de la famille Iervolino était sublimé par un tapis sonore de corne de brume. Un jeune du village venait de dénicher cette « beauté d’un autre temps » dans le stand d’à-côté. Vous tenez le coup mesdames ? « Oh oui, on est ressourcées à bloc car c’est notre première foire de l’année. On a du stock à écouler. Et pour ce qui reste, on va bientôt organiser une brocante sur deux jours aux Bayards donc tout est sous contrôle. » Me voilà rassuré.
Tout parapluie dehors
À peine me suis-je éloigné que sonnent d’autres beautés musicales. Des cloches dans ce qu’il y a de plus helvétique. C’est sous leurs délicates notes que j’arrive à hauteur de Laura et d’Angeles. Mère et fille habitent à Saint-Olivier et vendent « un peu de tout » aujourd’hui. Un fou de mangas vient tout juste de leur dévaliser une partie de « leur grenier ». Elles n’ont qu’une table pour présenter leurs objets. Elles ont donc dû sortir les parapluies et courir un peu pour les mettre à l’abri lorsque la pluie a commencé à tomber. « Tout a été sauvé », plaisantent-elles en y repensant. La satisfaction se lisait aussi sur les visages des organisatrices, regroupées sous l’appellation Broc Ô Fées.
Les vases communicants
« Nous avions 50 exposants inscrits et seuls trois ont décidé de faire faux bond. Et tous ceux qui sont venus sont restés après l’orage, c’est que du positif », tisse Laura Erb. Soudain, une moto vrombit et elle sursaute ! « Ah non, je croyais que c’était le tonnerre qui revenait. » Niquelet échaudé craint l’orage. Finalement, tout s’est bien déroulé par la suite, comme lors du 1er août du village (aussi organisé par les 5 copines). Vers la grande buvette du centre du village, mon tour se termine auprès d’un binôme fleurisan. Sans conteste le plus à l’aise avec la pluie puisqu’il vendait… des vases. Mais au final, ce sont bien les organisatrices qui ont reçu des roses pour leur organisation bien huilée.
Kevin Vaucher