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Chercher la petite bête
En Suisse, il y a parfois des ajustements de loi riches de sens, qui semblent émanés tout droit de la sphère logique de notre cerveau. Pour moi, le passage du consentement explicite au consentement présumé du don d’organes entre dans cette catégorie.
Quand on sait que plus d’un millier de personnes sont actuellement sur liste d’attente, faute de donneurs, ça semble effectivement logique ! Et pourtant, certains ont combattu cette modification de loi. C’est leur droit démocratique le plus strict et je le respecte. En revanche, la faiblesse de leurs arguments tend à montrer qu’ils avaient vraiment du temps à perdre.
« Cette modification n’est pas éthique. » Question : est-ce plus éthique de faire brûler son corps ou d’en faire offrande, comme repas, à la faune souterraine alors que des organes peuvent encore être utiles à d’autres ? « Il y a des gens qui ne connaîtront pas le principe du consentement présumé et se verront retirer leurs organes contre leur gré. »
Certes, mais dans ce cas on ne fait plus rien car il y aura toujours des ignorants. De plus, si quelqu’un est fondamentalement contre, croyez bien qu’il fera le nécessaire pour être enterré avec ses organes. C’est justement le fondement premier de cette nouvelle loi, maintenir le choix, tout en facilitant le don d’organes pour les autres, majoritaires. Logique !
Le Lynx