Lettres ouvertes
Quelles perspectives pour nos jeunes souhaitant étudier au Val-de-Travers ?
À la suite de l’annonce de la fermeture de l’antenne du Lycée Jean-Piaget de Fleurier, nous voudrions vous faire part de notre grande déception ainsi que de nos réflexions quant aux conséquences de cette décision.
Nous tenons à préciser que cette lettre n’est pas une critique envers qui que ce soit, mais bien plutôt le constat d’une situation qui remet en question une de nos priorités, l’avenir professionnel de nos enfants.
Notre fille aînée a eu la chance de profiter du lycée à Fleurier. Malheureusement, ce ne sera plus possible pour nos autres enfants, et nous sommes profondément déçus. Que reste-t-il au Val-de-Travers pour les jeunes de 15 à 18 ans désireux de poursuivre leur parcours académique ? Pour notre part, nous jugeons inacceptable de faire subir à nos enfants de 15 ans une journée d’adultes, soit un départ de la maison vers 6 h 30 et un retour vers 17 h, repas de midi à l’extérieur.
Dès lors et désormais, quelles solutions s’offrent à nous afin d’améliorer la situation de nos enfants ?
Le déménagement ? Nous offrirons à nos enfants la proximité d’un niveau supérieur de formation. Quant à nous, nous prendrons en charge les déplacements avec tous les inconvénients puisque tous les deux nous travaillons au Val-de-Travers. Malgré les inconvénients, ce cas de figure sera préférable pour nous. Oui, pour être en accord avec nos convictions, nous serons donc prochainement contraints de quitter le Val-de-Travers, ses artisans, ses petits commerces et la qualité de vie que nous apprécions tant.
Quelques chiffres encore pour démontrer la pertinence de notre raisonnement ! En déménageant dans le bas du canton, le loyer sera plus élevé – près de Fr. 5000.- de plus par an. Il faudra aussi comptabiliser les frais d’essence, malgré l’économie des frais de déplacement des enfants. En revanche, les impôts diminueront considérablement – coefficient plus bas et déduction de nos déplacements et de nos repas hors domicile. Nous serons au bénéfice d’une somme de Fr. 1500.- environ par an. Tout n’est donc pas si négatif en fin de compte. Sauf pour le Val-de-Travers que nous apprécions tant…
Si, pour vous, la priorité est aussi vos enfants, posez-vous les bonnes questions, réfléchissez, calculez et faites vos choix. Nous, nous ferons le nôtre.
Une famille comme les autres
de Val-de-Travers, Yuliya Page.