Les Verrières
Une usine de 5600 m2 va s’implanter sur le terrain de foot
La commune des Verrières va vers le beau (ou le Baud, c’est selon) ! Alors que l’entreprise Baud est en train de doubler sa surface et son nombre d’employés, une nouvelle usine va prendre racine en lieu et place du terrain de foot inutilisé du village. Plus encore que les 20 à 25 emplois qui seront créés, les retombées financières s’annoncent intéressantes. On fait le tour de la question avec le conseiller communal Daniel Galster.
Aux Verrières, les comptes retrouvent petit à petit l’équilibre, après quelques années légèrement déficitaires. « On prévoit un budget dans les chiffres noirs pour 2025 », avance Daniel Galster et sa dizaine d’années cumulées d’expérience au sein de l’exécutif. « La dynamique est bonne mais nous restons sur nos gardes. Une mauvaise surprise est toujours possible », joue-t-il d’abord la prudence. Il est vrai qu’il y a quelques années, un contribuable avait versé quelque 200’000 francs « de trop » à la Commune et il avait fallu les ressortir de la caisse villageoise. Aïe !
Néo Spark est déjà connu au Vallon
Aujourd’hui, nous sommes bien loin de cette situation puisque les bonnes nouvelles se succèdent. L’agrandissement en cours de l’entreprise Baud va dans le sens souhaité par la commune qui rappelle que de grands espaces sont encore à bâtir au-dessus de la gare. L’implantation à venir d’une nouvelle usine de 5600 m2 ouvre la voie à un développement industriel futur. Pour l’heure, c’est Néo Spark qui s’apprête à faire son entrée sur le terrain. « Cette entreprise est déjà présente à Couvet, au Pré-Jorat 18. C’est la maison-fille de Micro Érosion, basé à Pontarlier. Elle est active dans l’usinage de petites pièces, aussi bien utilisées dans le spatial que le médical ainsi que le monde de la bijouterie. » Néo Spark se sentait un peu à l’étroit à Couvet et cherchait un terrain à bâtir. Un coup de fil au bureau communal des Verrières et l’opération était lancée.
L’impôt frontalier rapporte 200’000 francs par année
« L’emplacement du terrain de foot était idéal, notamment en raison de sa proximité avec la frontière. » Daniel Galster ne s’en cache pas, il y a fort à parier que les 20 à 25 emplois créés seront majoritairement occupés par des frontaliers mais la Commune y trouvera aussi son compte d’après ses calculs : « L’impôt frontalier nous a rapporté 200’000 francs l’année dernière. Avec ces emplois, il va encore augmenter. » Et comme il s’agit principalement d’ingénieurs, les salaires seront intéressants et donc l’impôt prélevé le sera aussi ! Autre bienfait de cette implantation, les frontaliers s’arrêteront avant le Bas-Vallon et ils n’engorgeront donc pas les routes lors des heures de pointe. Un autre avantage indirect en découlera pour la population : « La route située le long des lignes de chemin de fer sera agrandie et entièrement refaite pour supporter le passage de poids lourds notamment. » Une partie du produit de la vente sera investie dans la création d’un terrain multisport dont le coût devrait avoisiner les 120’000 francs (lire encadré).
Début des travaux en 2026 ?
Bien qu’il ait été mûri pendant quelques années par les dirigeants de Néo Spark, le projet concret est encore à ses prémices. « Pour le moment, il est prévu que l’usine occupe les trois quarts du terrain de foot avec déjà dans l’idée d’un développement dans le futur. » L’usine en elle-même se déploiera sur deux étages : l’un réservé à la production et l’autre aux bureaux. Son élaboration devrait débuter en 2026. Pour se faire, il y a fort à parier que le plan d’aménagement local devra faire l’objet d’une dérogation. « Un nouveau plan d’aménagement est en étude. Le terrain de foot des Verrières y sera considéré comme une zone industrielle. Pour l’heure, il est encore considéré comme zone de sport. Je ne pense pas que cela changera d’ici au début des travaux malheureusement », détaille Daniel Galster. Contrairement au permis de construire, un changement d’affectation ne peut pas faire l’objet d’une opposition. Une bonne nouvelle de plus pour la Commune qui a un sourire que l’on espère contagieux.
Kevin Vaucher
Un terrain multisport comme condition de vente
Le terrain de foot des Verrières était propriété de Blue Star jusqu’en 2018. Moment choisi par le club pour en faire don à la commune. « Nous l’avons évidemment accepté, tout comme l’unique condition qui allait avec. Blue Star nous a demandé de créer un terrain multisport le jour où nous vendrions la parcelle. Nous respecterons cet engagement en construisant le terrain multisport derrière l’école. L’endroit est idéal car il est situé loin de la route et permettra des synergies avec les élèves du village ainsi qu’avec les enfants de la gym », précise le conseiller communal Daniel Galster.