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Vous êtes ici : Accueil1 / rubriques2 / Chroniques3 / Les Bâtisseurs – Danièle Chevalier
Portrait
27 avril 2022

ajoute de la vie à la vie !

Danièle Chevalier

« Parfois, des gens viennent au magasin sans rien avoir à acheter ! Je me dis qu’ils ont besoin de parler, alors je prends le temps… » Cette seule phrase résume la personnalité de Danièle Chevalier ! Une femme vraie, une femme juste, une femme libre, spontanée et réfléchie, transparente et discrète à la fois. Une femme qui a changé la vie des Bayardins. Une femme à l’image de la qualité de vie du Val-de-Travers. Une femme au service d’autrui… Dans la joie et la bonne humeur !

Superbe trajectoire

Danièle Chevalier naît et grandit à Sainte-Croix :

J’ai grandi dans un bain de vie, j’aime vivre avec les gens !

Une magnifique enfance, à la rue du Tyrol, dans la maison des grands-parents, jusqu’à ce que l’on reprenne la Casba :

Cache-cache l’été, luge et ski de piste l’hiver. Je mettais mes patins à la maison et je descendais à la patinoire ainsi ! Le dimanche, on partait aux champignons avec mes parents ! à cet âge déjà, j’avais du plaisir à me lever… Mais il fallait aussi rendre service, un plaisir dans ce lieu de vie qu’était la Casba !

Je n’étais pas trop école, sans être une mauvaise élève, j’étais plutôt école buissonnière !

lance Danièle Chevalier avec sourire. Ainsi, au terme de son parcours scolaire, elle ne sait pas trop où se diriger :

J’aurais souhaité entreprendre un apprentissage de dessinatrice technique

mais l’école n’acceptait pas de filles ! Elle s’engage alors dans une formation de vendeuse, au sein de la Droguerie Margot, suivant les cours théoriques à Yverdon. Une adolescence gaie et joyeuse :

Nous étions souvent à la Maison des Jeunes, tous âges confondus. Toutes les fins de semaine, on filait, en stop, à la discothèque des Rasses – La Boîte à Musique – !

Au terme de sa formation, Danièle Chevalier s’en va « bourlinguer », selon son expression. à Lausanne d’abord, en qualité de représentante de produits de beauté, retour à Sainte-Croix en tant que sommelière puis à la biscuiterie du village, en 1984, au tarif de 8.50 l’heure ! En 1985, Danièle Chevalier est engagée chez Piaget à La Côte-aux-Fées. Ouvrière à l’atelier d’abord, elle est mutée à Genève, aux Acacias jusqu’en 1988 :

C’est la découverte de la ville ! La ville c’est joli mais seulement pour aller au théâtre. Moi j’avais besoin de mes sapins et de calme !

Trois années plus tard, retour sur le site de La Côte-aux-Fées où Danièle, sous la responsabilité de Claude Iff, prend la responsabilité des achats :

Une magnifique période au sein d’une entreprise où régnait une belle culture d’entreprise ! Dans un superbe climat de confiance, avec un vrai boss – Gabriel Piaget – !

En 1998, Danièle s’installe aux Bayards.

L’année 2003 marque un tournant dans la vie de Danièle Chevalier, grâce à la naissance de Coline. En 2006, elle reprend le « petit magasin » :

Vingt mètres carrés, une banque à fromages, un frigo, les gens attendaient dehors mais déjà on se réunissait autour de la table avec un verre de vin chaud !

C’est le début de la grande – l’immense – aventure de « Chez la Danièle »…

Danièle, une entrepreneuse de l’âme

Danièle, une entrepreneuse de l’âme

Je connais Danièle depuis une vingtaine d’années. Nous avions toutes les deux un commerce, ça rapproche ! Depuis, j’adore aller boire un petit café en sa compagnie, dans ce lieu très convivial. Danièle est une femme joviale, dynamique, toujours de bon conseil, le cœur sur la main, un petit mot pour chaque personne ! Les enfants ressortent toujours avec des sucreries et les filles sont fascinées par ses bijoux extravagants ! Elle est l’embellisseuse du village !

… Ainsi s’exprime Cathy Huguenin !

Quant à son ami Carmelo Sinicropi qui la connaît depuis plus de trente ans, voici ses mots :

Une femme extraordinairement dévouée pour son village. Encore davantage en temps de pandémie, elle a été formidable. Franche, honnête, sympathique, Danièle est une femme adorable. Elle n’a pas changé, toujours fidèle à elle-même !

Le Val-de-Travers

Le Val-de-Travers

Les Bayards, c’est sans doute un village sur lequel on a versé de la poudre de perlimpinpin… Un village magique, chaleureux, les gens s’entraident, les voisins sont là ! J’aime faire plaisir, j’aime les gens… Avec moi, tous sont pareils, du prince Charles aux paysans du coin ! Je sais combien mon magasin est important pour le village !

Car la poudre de perlimpinpin, c’est Danièle qui en fabrique au quotidien… Le magasin de Danièle est tout à la fois : un lieu de rencontre, une salle d’attente pour les élèves transportés, un lieu de formation d’apprentis, un cabinet de psychothérapie, parfois même un confessionnal !

Les bonbons, j’en donne plus que je n’en vends ! …

De la ciboulette ? Je n’en ai plus, allez la prendre dans mon jardin !

… Danièle dit s’être toujours sentie bien au Val-de-Travers :

On descendait à l’Alambic et on se retrouvait chez Daniel Schelling !

Certes, avec les années, la période de froid se fait sentir autrement, mais Danièle sait trouver les subterfuges à même de se ressourcer, au soleil.

Coup de cœur

Coup de cœur

Le coup de cœur sort spontanément de la bouche de Danièle :

La générosité des gens du Vallon, leur chaleur humaine, l’empreinte d’une saine solidarité !

Coup de gueule

Coup de gueule

Quant au coup de gueule, il tonne également comme un coup de fusil :

La fermeture de l’école des Bayards. Ce ne sont pas seulement des classes que l’on vide, c’est un lieu de vie que l’on supprime, qui ne résonne plus des rires des enfants ! Jamais, nous n’aurions dû connaître cela. Promesses non tenues…

Une ambassadrice

Une ambassadrice

Certes, les fromages de Danièle sont connus loin à la ronde. Jusqu’en France, pays du fromage, c’est dire ! Mais c’est aussi et surtout la bonne humeur de Danièle qui déploie sa réputation au-delà des frontières bayardines. Une femme qui aime la vie et qui en fait profiter son entourage. à commencer par Princesse, son chat et Nala, son chien ! Et toujours cette constante dans l’humilité :

Je suis comme je suis, je ne cherche pas les honneurs mais j’adore rendre service, faire plaisir !

Le Val-de-Travers a besoin d’ambassadrices comme Danièle. Des gens tout simplement « bons » ! Des gens humbles, des gens francs, des gens « justes »…

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