Lermite dans l’Arc jurassien
L’idée d’unifier les différents districts situés dans le massif du Jura semble s’essouffler.
Bien que je sois fermement attaché à l’autonomie de la Commune en tant qu’entité gouvernementale pour les affaires qui la concernent, je crois également qu’il est nécessaire de s’unir sur les questions découlant de notre situation géographique commune : un district montagneux en périphérie de l’État suisse, s’étendant de Genève à Bâle.
C’est l’actrice suisse Marthe Keller qui a reconnu l’importance du lieu où on vit, et nul n’est mieux placé pour illustrer ce fait que le peintre Lermite (Jean-Pierre Schmid), 1920 -1977. Né au Locle, il a vécu à Soleure, Granges, Tavannes, il a étudié à Bienne et effectué son service militaire à Saignelégier avant de s’installer à La Brévine et finalement aux Bayards. Son art est profondément lié à chaque endroit.
Rares sont les grands artistes qui incarnent aussi bien que Lermite les caractéristiques d’un habitant du Jura. D’une précision extrême dans tout ce qu’il entreprenait, il restait jovial et bon vivant malgré la dureté de sa vie. Profondément spirituel, il était toujours attentif à la vie qui l’entourait. Il était fasciné par tout ce qu’il voyait, par les gens et plus tard par les choses : les fermes, les outils agricoles et le paysage jurassien.
Je prends l’art de Lermite comme exemple de ce que nous, habitants du Jura, égal si nous vivons à Soleure, au Locle ou au Val-de-Travers, devrions accepter comme mission : préserver et faire rayonner le monde qui est le nôtre : le Jura.
Richard Wilson, Travers




Fondation Léon Perrin