L’Endroit où chacun est roi!

Pour ceux qui aiment la forme, vous pouvez placer l’Endroit dans la rubrique des établissements de restauration. Mais en réalité, le meilleur moyen de le caractériser est de parler de « concentré » de bon goût, de sérénité et de noblesse. Non, ce n’est pas un restaurant à proprement parler mais Océane et Ardijan Kuci y proposent de la « restauration rapide ». Quoique ce n’est pas vraiment le bon mot, ce terme est trop « crasseux » pour parler avec justesse du souci du détail des nouveaux tenanciers de l’établissement situé à l’angle de la Grand-Rue 5A de Fleurier (près du temple).

Avec la « touche L’Endroit »

« Nous avons vraiment l’envie, et le besoin même, de faire les choses avec goût. Que ce soit pour un panini, un croque-monsieur ou une planchette apéro, on essaie toujours d’y mettre autant les formes que le goût », révèle le couple. Ne cherchez pas à comprendre, c’est ce qu’on appelle la « touche L’Endroit ». C’est-à-dire une présentation soignée et le goût… du goût ! Les deux Vallonniers sont comme ça : ils reçoivent chaque client comme si c’était des invités qui venaient chez eux. « Nous adorons accueillir des amis chez nous et nous faisons le maximum pour qu’ils se sentent comme des rois. » De quoi redonner ses lettres de noblesse à l’expression souvent galvaudée du fameux « le client est roi ». à L’Endroit, c’est vraiment le cas.

Diffusion d’événements sportifs mais pas un défouloir

Sauf que dans ce lieu, il n’y a pas de privilégiés. Chacun y a sa place. Ne cherchez donc pas non plus à trouver quelle est la cible commerciale du couple. « Il n’y en a pas ! Nous recevons des personnes de tous âges et nous aimons vraiment les voir cohabiter ensemble. » Et même si L’Endroit diffuse de temps en temps des événements sportifs à la télé, comme des matches de foot (Ardijan est l’entraîneur de la deuxième équipe du FC Fleurier), vous ne courez aucun risque d’être dérangé par des cris et des débordements de « clients-supporters ». « Ce n’est vraiment pas l’idée du lieu. Nous le voyons plutôt comme un espace lounge où chacun s’y sent un peu comme chez lui. »

Investissement pour le Vallon

Un chez-soi stylé, distingué et élégant alors ! Il aura fallu trois mois de travaux et une transformation en profondeur des murs pour donner vie à cet endroit ouvert le 15 mars dernier. « Nous avons réalisé l’essentiel des travaux sur-mesure en jonglant avec la configuration et les normes à respecter. Nous tenions à utiliser des matériaux nobles comme le bois pour créer une atmosphère semblable à celle qu’on retrouve dans des établissements de montagne par exemple. »
Le papa d’Océane étant un menuisier de la place, cela a constitué un atout non négligeable pour la réussite de cette mue. Les comptes ne sont pas totalement bouclés mais l’investissement dépasse les 50’000 francs.

Des cocktails audacieux

« Cet investissement, nous tenions à le faire au Val-de-Travers où nous avons toujours vécu. Certains nous ont conseillé d’ouvrir L’Endroit à Neuchâtel mais c’était hors de question pour nous. Nous voulons faire vivre le Vallon et nous travaillons avec un maximum de produits locaux. » L’absinthe est d’ailleurs mise en vitrine dans le cocktail du mois. Huit cocktails avec alcool et quatre sans alcool sont proposés. Là encore, le couple a pris soin de n’oublier personne, y compris ceux qui laissent l’ivresse aux autres. Deux employés vallonniers aident le couple à tenir la cadence du mardi au dimanche (8 h – 11 h 30 et 16 h – minuit). Ce qui n’est pas de trop ! Bien que très investie, Océane jongle avec un autre emploi également. Mais rassurez-vous : même si elle était amenée à se perdre entre ses deux activités, elle aura toujours la certitude de retomber à L’Endroit…

Kevin Vaucher