Vous n’allez pas me croire !

Aujourd’hui, il est devenu de bon ton de taper sur les médias, «par réflexe», en arguant «à quoi servent-ils?» Dans une récente étude, l’Office fédéral de la statistique fournit des éléments de réponse qui «évidencialisent» la fiabilité des médias par rapport au flux d’informations numériques. 51% de la population a déjà été confronté à de faux contenus sur internet.

Et près d’un Suisse sur cinq avoue ne pas avoir les compétences pour démêler le vrai du faux de la désinformation. Peut-on seulement en vouloir à des gens biberonnés aux mensonges d’État et aux discours de haine? Qui croire quand un pays en envahit un autre sous le prétexte fallacieux de présence d’armes de destruction massive? Qui croire, quand, dans la bouche de certains, les terroristes deviennent résistants et les fours crématoires des détails de l’histoire?

«Tous les politiciens savent que la meilleure façon de perdre des élections est de dire la vérité», dit un expert politique. Alors qui croire quand des pays propagent massivement des contre-vérités pour tenter de créer le chaos? Même si toutes les vérités ne semblent plus bonnes à dire pour certains, les médias restent le meilleur pare-feu de la désinformation. Et maintenant, combien serez-vous à me croire?

Le Lynx