Quand je serai vieux, je serai… un bébé !

Depuis que je suis petit, on me dit qu’il y a les méchants et les gentils. Quelle que soit la situation, cette opposition semblait toujours pouvoir me guider vers le bon camp. Mais aujourd’hui, il y a comme qui dirait un problème : les méchants des uns ne sont pas les méchants des autres et pareil pour les gentils.

Pire, les méchants des uns sont les gentils des autres pendant que les gentils des uns deviennent les méchants des autres… ouh la la le mal de crâne !

Que nous dit ce mélange des genres et cette confusion des valeurs ? Tout simplement que le « genre méchant » et que le « genre gentil » ne se définissent pas en fonction des actions mais de leur positionnement sur la carte du monde. Dans cette société fragmentée où règnent l’individualisme et les alliances de circonstance, nul n’ose véritablement entamer un changement de genre dans la qualification de ses relations.

Selon cette logique, les actions n’ont, de fait, plus aucune importance. Et c’est comme ça, de fil en aiguille, d’aberration en contradiction qu’un pays qui matraque soudainement la Suisse de droits de douane exorbitants reste dans le camp des gentils. Gentille démonstration mais méchante réalité!

Le Lynx