Le Lynx
Le lapin, la mort et la résurrection
Je suis vivant mais je devrais être mort. La période de Pâques se résume pour beaucoup aux lapins, aux réunions de famille et aux jours fériés. Pour d’autres, c’est l’occasion de s’interroger sur la mort. Pas celle du Christ, la leur !
Moi, je devrais être mort et pourtant je suis vivant. Je n’ai pas l’âge de mourir et pourtant j’ai flirté avec la mort à plusieurs reprises. Je le vois comme une sorte de « jeu ». Elle me teste et je sais qu’elle apprécie quand on se frôle. Je pense qu’elle prend un malin plaisir à ne pas m’emporter avec elle, pour mieux
recommencer.
De nos corps-à-corps passés, j’en garde des souvenirs marquants. Tête ensanglantée, peau déchiquetée et brûlures à différents degrés. C’est vrai, tu ne m’as pas épargné. Jamais je n’aurais dû me relever de notre dernier tête-à- tête. Et pourtant, je suis encore sorti grandi de cette embuscade torride. D’autres sont partis, mais moi, je suis encore là. On ne se quitte pas !
Pour l’instant, on a pris nos distances mais combien de temps tiendrons-nous, éloignés l’un de l’autre ? Tu ne m’attires pas mais je sais que l’on se recroisera. Tu recommenceras mais, à coup sûr, on s’échappera. Et le jour où tu m’auras, sois sûr que de l’au-delà, Le Lynx ressuscitera.
Le Lynx